Les prix des carburants, en France, sont restés plutôt stables la semaine dernière, plongés dans une période de baisse impressionnante. D’après les chiffres communiqués lundi 12 janvier par le ministère de l’Ecologie et de l’Energie, le gazole n’a ainsi augmenté que de 0,46 centime par litre pour atteindre en moyenne 1,1268 euro. On reste donc sous la barre des 1,20 euro pour le carburant le plus prisé en France avec plus de 80 % des volumes écoulés.
Quant à l’essence, on ne parle pas de légère hausse mais de légère baisse. Le SP 95, le second carburant préféré des Français a ainsi baissé de 0,53 centime pour se vendre finalement à 1,2827 euro par litre. Une baisse que l’on retrouve un peu plus prononcée pour le SP 98 qui chute de 1,05 centime, pour s’écouler en moyenne contre 1,3458 euro.
On l’a vu depuis quelques semaines, les prix des carburants restent extrêmement bas, en raison de l’effondrement en Bourse du prix du baril. Ce dernier est d’ailleurs passé lundi 12 janvier dernier sous la barre des 45 dollars à Wall Street, à New York. Une information qui pourrait normalement laisser présager de nouvelles baisses des prix.
Reste à savoir pour le consommateur si les deux nouvelles taxes introduites en France le 1er janvier dernier arriveront à compenser les nouvelles baisses des prix à venir : la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) qui a augmenté de 2 centimes, et la taxe carbone qui s’est élevé de 2 centimes pour le gazole et 1,8 centime pour l’essence.
L’énergie pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages. L’année 2014 fut pourtant douce sur le plan des températures, il n’empêche que plus d’un ménage sur cinq consacre, en France, une part importante de son budget aux dépenses énergétiques. C’est ce que rappelle l’Insee dans une étude publiée ce jeudi 8 janvier.
Ainsi, environ 5,9 millions de ménages seraient contraints de consacrer une part importante de leurs revenus au chauffage pour leur logement ou à l’essence pour se déplacer. L’Insee ajoute même que 700 000 ménages, soit 2,6 % d’entre eux, auraient même des difficultés à assumer ce poste de dépenses. Ce qu’on appelle ici la vulnérabilité énergétique caractérisée par le fait de consacrer plus de 8 % de ses revenus pour le chauffage et 4,5 % pour ses déplacements.
Pour l’Insee, la situation est grave car pour certains de ces ménages, le choix se pose aujourd’hui de renoncer à certaines dépenses pour se chauffer et se déplacer, ou bien tout simplement de se résigner à avoir froid et à moins se déplacer. L’institut national de la statistique conclut en précisant que cette vulnérabilité énergétique augmente plus on s’éloigne des grandes villes.
Le Premier ministre a ainsi admis que la politique en faveur du diesel avait été une erreur. Rappelant la récente étude qui précisait que les Parisiens respireraient plus de 6 millions de particules fines par litre d’air, Manuel Valls a précisé que son gouvernement avancerait sur la question, une manière d'enterrer la politique pro-diesel, en faveur d'un rétablissement de l'équilibre entre tous les carburants.
Rien de tel pour cela que de toucher à la fiscalité. Le Premier ministre a ainsi annoncé qu’il allait réduire l’écart de la taxation entre l’essence et le gazole. Une mesure au menu du projet de loi de finances 2015. Manuel Valls a également déclaré que le gouvernement allait mettre en place, dès l’an prochain, un système d’identification de véhicules en fonction de la pollution qu’ils dégagent, de manière à pouvoir favoriser l’instauration de zones de restriction de circulation, un projet à l’étude à Paris.
Dernière mesure saluée l’élargissement de la prime à la conversion des vieux diesels qui favorise les automobilistes qui veulent renouveler leur voiture, en optant pour un modèle plus écologique. Une prime qui devrait s’ajouter au bonus écologique en faveur des véhicules hybrides, et tout électriques.
Le prix de la tranquillité !
D’après une étude de l’association CLCV publiée jeudi 17 juillet, les prix des carburants seraient plus élevés sur les autoroutes de France les moins fréquentées par les automobilistes. Il s’agit dès lors de bien choisir son itinéraire lorsque vous partirez en vacances cet été. L’association de consommateur a effectué un travail d’importance en relevant tous les prix sur la quasi-totalité des stations services du réseau autoroutier national.
Résultat, CLCV a réalisé que sur les tronçons les moins fréquentés, là où on compte le moins de concurrence, c’est-à-dire le moins de stations-services, les prix pratiqués sont plus élevés, les seules stations bénéficiant d’un quasi-monopole. Les prix diffèrent en effet de 2 à 4 centimes par litre par rapport à une autoroute bien plus fréquentée.
L’association prend pour exemple le tronçon de l’A6 entre Paris et Lyon, très fréquenté où le gazole s’affiche en moyenne à 1,44 euro par litre, contre 1,463 euro par litre pour celui entre Mulhouse et Beaune, sur l’A36. CLCV précise en outre qu’un tel différentiel ne doit pas être relativisé, puisqu’il s’ajoute déjà à une marge de distribution habituellement pratiquée sur autoroute.
CLCV déclare enfin que bien que les prix sur autoroute soient plus importants que sur le réseau routier normal, la grande distribution tend à faire baisser ces tarifs, tirant la concurrence vers le bas. Pour l’instant cependant, les stations services de la grande distribution sont encore bien peu présente sur le réseau autoroutier.