L'exécutif a redoublé d'efforts pour séduire les touristes chinois ces dernières années et ne s'en est pas caché : en janvier Manuel Valls avait déclaré, lors d'une conférence commune avec son homologue chinois Li Keqiang, vouloir "plus de touristes chinois". Lors du Nouvel an chinois, cette volonté a été largement réaffirmée. "Je pense à tous ces touristes qui viennent visiter notre pays, et désormais avec beaucoup plus de sécurité, avec un accueil de grande qualité. Donc je dis à tous les Chinois 'bienvenu en France, bienvenue à Paris'", avait-il déclaré.
Toutes ces avances ont porté leurs fruits. « Les touristes chinois n'auront jamais été aussi nombreux que cette année qui s'achemine vers une année record. La baisse du yuan ne se fait pas à ce stade sentir, en revanche l'attribution en 48h des visas joue pleinement en faveur de notre destination », a déclaré François Navarro, directeur général du Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France dans un communiqué.
En dehors des touristes chinois, les espagnols et britanniques sont également plus nombreux de 5,2% et 2,2% à venir visiter la capitale. La clientèle italienne, néerlandaise et allemande, en revanche, chutent ; 12,7%, 7,2% et 4,2% respectivement. Plus frappant encore, le désamour de la clientèle russe qui baisse de 39%, de même que la clientèle japonaise (-21,2%).
Une autre hausse est à noter, celle de la clientèle française : +2,9% par rapport à l'an dernier. "La situation au Maghreb et la crise économique ont incité les Français à redécouvrir les vacances à Paris Ile-de-France, ce qu'ils ont fait en nombre cette année", a commenté François Navarro.
Le taux d'occupation moyen au premier semestre est de 72,7%, soit une légère baisse par rapport à l'an dernier (-0,9 point). La fréquentation touristique des hôtels parisiens a de fait baissé de 1,8% tandis qu'elle a progressé de 1,2% en petite couronne et de 7,2% en grande couronne, du fait de la hausse des touristes français.
"La baisse de l'occupation hôtelière se poursuit à Paris quand elle augmente fortement en grande couronne. A l'évidence l'avenir de la destination se situe en dehors de Paris au vu de la saturation de cette dernière", commente François Navarro.
Les soldes d’hiver ne seront sans doute pas un très bon cru pour les commerçants. Cinq jours après le démarrage de cette période de démarque, force est de constater que les consommateurs ont boudé les étalages en promotion des magasins. L’effet Charlie Hebdo sans aucun doute. Les soldes attiraient déjà de moins en moins les foules, quand un pays vit dans la peur, les choses s’accélèrent.
D’après un sondage Toluna/LSA réalisé les 10 et 11 janvier derniers, seulement 48,9 % des Français ont participé aux soldes d’hiver pendant le week-end. Une fréquentation en baisse de 3,8 % par rapport à la même période, l’an passé. La tendance s’accentue particulièrement en Île-de-France où la fréquentation a baissé de 10 points le samedi et 7 le dimanche.
En ces périodes troublées, les Français se comportent davantage comme des citoyens que comme des consommateurs. Une mauvaise nouvelle pour les commerçants qui ont ainsi vu leur chiffre d’affaire du week-end diminuer de 8,3 % au niveau national.
La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, va devoir se pencher sur une copie compliquée. Son sujet ? Faut-il décaler les vacances scolaires pour aider un secteur en crise ? Car c’est bien cela que demandent les Domaines skiables de France; Réunis en congrès mardi 7 octobre à Montpellier, ils réclament l’avancement des vacances de Pâques, une semaine plus tôt.
Ces congés, peu propices habituellement au ski alpin, ce qui est plutôt l’apanage des congés de février, ou de Noël, se terminent actuellement à la fin du mois de mai. Un peut tard pour skier… Mais en les reportant d’une semaine plut tôt, ils permettraient peut-être d’inciter les vacanciers à chausser de nouveau les skis, si la météo le veut bien.
Car c’est cela le problème. Les conditions météo capricieuses, les saisons décalées, ont fait baisser de beaucoup la fréquentation des stations d’hiver. Et si l’on ajoute le décalage des vacances de printemps début mai, on arrive à une chute du chiffre d’affaires de 3 % pour les domaines skiables de France.
Un enjeu majeur pour ce secteur qui représente 18 000 salariés dont 15 000 saisonniers. Pour la première fois l’an dernier, la France a perdu sa place de leader dans les pays les plus fréquentés pour les sports d’hiver.
La maison mère du parc d’attraction parisien, Disneyland Paris, The Walt Disney Company, a injecté lundi 6 octobre un milliard d’euros au capital de l’exploitant du parc, Euro Disney. Une manoeuvre qui a entraîné une chute de près de 15 % du titre en Bourse.
L’opération visait en fait à améliorer la trésorerie moribonde du parc, le premier site touristique d’Europe, qui malgré un tel titre souffre réellement d’un contexte de crise morose. « Disneyland Paris est la première destination touristique d’Europe, mais la dégradation de l’environnement économique et le poids de la dette du groupe ont fortement impact ses recettes et sa liquidité » a précisé à ce sujet Tom Wolber, le nouveau président d’Euro Disney.
Le parc souffre en effet d’un endettement massif de 1,7 milliard d’euros, que la recapitalisation devrait faire descendre sous la barre du milliard d’euros. L’argent injecté devrait permettre au groupe Euro Disney de continuer à investir dans le parc d’attraction parisien, qui a perdu pas moins d’un million de visiteurs en l’espace d’un an.