Le gouvernement veut-il battre les records de chômage de 1994 et 1997 ? Toujours est-il qu'il s'en rapproche. D’après l’Insee, qui publie jeudi 4 décembre ses dernières données sur le sujet, le taux de chômage en France a grimpé de 0,2 % pour le dernier trimestre de l’année 2014. Concrètement c'est très exactement près d’un Français sur dix en métropole, et un peu plus en outre-mer qui est concerné par le non-emploi pour un total de 2,8 millions de personnes.
Et face à la montée du chômage, les jeunes semblent en première ligne. Et cela, alors le gouvernement n’a de cesse de déclarer qu’il se concentre en particulier sur cette catégorie de population. En vain semble-t-il puisque pour le dernier trimestre, le taux de chômage chez les jeunes a progressé d’un point, à 23,7 %.
Au cours des trois derniers mois de l’année, les agences pour l’emploi ont accueilli pas moins de 34 200 nouveaux demandeurs d’emploi, sans activité. Mois après mois, le front de l’emploi en France semble donc ne pas s’améliorer. Pourtant, et c’est peut-être là le seul lot de consolation pour le gouvernement, on reste encore loin du pic historique des 10,4 %, en métropole, atteint en 1994 et en 1997. Mais on s’en approche.
Ce vendredi, à lui la gloire, les hommages nationaux et internationaux. Pourtant, tout grand homme qu'il fut, Nelson Mandela n'a pas accompli de miracle économique en Afrique du Sud. Certes la croissance du pays s'est maintenu environ autour de 3,3 % depuis la fin du régime de l'Apartheid, mais elle est retombée violemment à 0,7 % au troisième trimestre de cette année, le taux le plus faible depuis 2009.
Membre des BRICS, l'Afrique du Sud reste donc bien loin derrière ses acolytes en matière de croissance et de performances économiques. Avec 52 millions d'habitants, le pays est pourtant la première économique d'Afrique, représentant notamment plus de 30 % à elle seule du PIB de l'Afrique subsaharienne, et 70 % de celui de l'Afrique australe.
Mais comme tout pays qui traite aujourd'hui avec l'Europe, l'Afrique du Sud souffre énormément, depuis 2012, de la crise de la monnaie unique, et du ralentissement de la demande internationale. Reste que le principal fléau du pays, c'est le chômage. Il dépasse 25 % de la population active. Certains diront que la France n'est guère loin d'un tel résultat, mais la richesse démographique n'est pas la même. Aujourd'hui, en Afrique du Sud, un Sud-Africain sur trois a moins de 26 ans, et 60 % d'entre eux sont au chômage.
L'an dernier, le gouvernement avait pourtant annoncé un plan de développement des infrastructures du pays, sur 15 ans. Aujourd'hui les besoins du pays pour se moderniser, notamment ses routes, ses ports, ses services collectifs, ses mines et ses ressources naturelles sont estimés à plus de 93 milliards de dollars. Actuellement, les véritables mesures concrètes tardent à être prises…