Il pourrait s’agir ni plus ni moins de la plus grosse opération de communication, et financière de l’hebdomadaire satirique. Une semaine après l’attentat dans ses locaux, Charlie Hebdo pourrait gagner pas moins de dix millions d’euros, issus de la vente des cinq millions d’exemplaires dont la vente a débuté mercredi, mais également de fonds de soutien.
Vendu trois euros, le magazine satirique pourrait récolter une grosse somme d’argent des ventes de son numéro actuel. Ainsi pour le premier million d’exemplaires vendus, Charlie Hebdo touchera l’intégralité des recettes, soit trois millions d’euros, du fait d’une grande opération de solidarité de sa chaîne d’impression et de distribution. Pour les quatre millions d’exemplaires restant, Charlie touchera en revanche 40 % des recettes, comme cela se fait habituellement, soit environ 4,8 millions d’euros.
A cela il faut ajouter les dons venus de France et de l’étranger. Par l’intermédiaire du fonds « Presse et pluralisme », Charlie devrait toucher environ 1,4 million d’euros de dons défiscalisés, grâce à pas moins de 21 000 particuliers. Enfin il faut préciser que le ministère de la Culture débloquera une aide d’urgence d’un million d’euros.
Les géants de l’Internet se mobilisent également en faveur du journal satirique. Le fonds Google pour l’innovation numérique a d’ores et déjà annoncé qu’il verserait 250 000 euros à Charlie Hebdo, auxquels s’ajouteront les commissions versées au titre des ventes sur eBay et Amazon de produits estampillés Je suis Charlie et les magazines Charlie Hebdo revendus sur le net.
Enfin, tout cela ne saurait compter sans la formidable mobilisation des Français, qui ont été nombreux à s’abonner au journal. L’urgentiste et chroniqueur Patrice Pelloux indiquait jeudi sur RTL que le nombre d’abonnés pourrait passer de moins de 7 000 à beaucoup plus de 120 000. L’histoire dit que Charb s’était félicité il y a peu de temps d’avoir gagné 50 abonnés…
L’Etat cracherait-il sur plusieurs milliards d’euros annuels ?
Le gouvernement a annoncé jeudi qu’il ne mettrait pas en place sa redevance télé pour les smartphones et les tablettes. Cela malgré les demandes insistantes de France Télévision, d’Arte, et de Radio France, qui bénéficient de cette fameuse taxe. « Aujourd’hui on peut regarder la télévision partout et il faut penser à ceux qui n’achètent pas de télévision » précise à ce sujet Matthieu Gallet, directeur de Radio France.
Instaurer cette taxe aurait pourtant rapporté, selon les estimations, 3,5 milliards d’euros en 2014. La quasi-totalité de la population française possède un smartphone, une tablette, voire les deux. On estime d’ailleurs que fin 2014, plus de 30 % des Français possèderont une de ces fameuses tablettes. Et alors que 97 % des foyers possèdent un poste de télévision, croire que ce chiffre ne diminuera pas avec le temps n’est pas si tiré par les cheveux que cela.
A noter également que cette année, la redevance télé sera de 133 euros, avec une légère hausse prévue pour 2015, d’un euro. Une faible augmentation qui s’explique essentiellement par la très, trop, faible inflation qui sévit actuellement en France. Une faible hausse qui inquiète fortement les professionnels de l’audiovisuel, pour qui la redevance consiste en une grande part de leurs recettes.
Vous abonnerez-vous au service de vidéo à la demande Netflix ? Depuis lundi 15 septembre, il est en tout cas disponible en France. Dans la journée, la mise en service devrait se poursuivre en Belgique, en Suisse, au Luxembourg. Puis en Allemagne et en Autriche. A noter que Netflix était déjà disponible dans quelques pays européens, comme au Danemark, en Finlande, en Irlande, aux Pays-Bas (le siège social européen du service de VOD), en Suède et au Royaume-Uni.
Côté tarifs, pas de surprise. Netflix avait annoncé la couleur, et s’y maintient. Le service de VOD est donc disponible dès 7,99 euros, puis monte en gamme avec un abonnement mensuel de 8,99 euros qui donne accès à la HD sur deux appareils. La dernière version, à 9,99 euros, permet de visionner autant de films et de séries en HD sur quatre appareils.
A noter que Netflix est disponible pour l’instant sur PC et Mac, sur tablette et sur smartphone via des applications iOS et Android, ainsi que sur PS3 et PS4. En ce qui concerne les fournisseurs d’accès à Internet, seul Bouygues a confirmé qu’il proposerait le service sur sa Bbox.
En ce qui concerne le catalogue proposé, force est de constater qu’il laisse la part belle aux productions américaines. Ne proposant, comme c’est la loi, que des films de plus de trois ans, il ne propose pas beaucoup de longs métrages français. Au niveau des séries, la grande majorité des séries américaines plébiscitées par le public sont disponibles. On retrouve également quelques sérieux britanniques. Peu de séries françaises pour finir, majoritairement produites par France Télévision.
Mise sur le marché le 15 novembre 2013 aux Etats-Unis, la PlayStation 4 de Microsoft s’est donc écoulée à pas moins de dix millions d’exemplaires dans le monde, en l’espace de neuf mois seulement. Disponible dans une centaine de pays et régions du monde, la console du Japonais est aujourd’hui la plateforme de jeux vidéo la plus vendue sur terre. Devant la Xbox One de Microsoft qui peine à rattraper son retard.
Avec seulement cinq millions d’exemplaires vendus sur la même période, la console de l’Américain commence à séduire, mais le temps fut long pour cela. Souffrant d’un prix trop élevé au départ (100 euros de plus en France pour la Xbox One, par rapport à la PS4), la plateforme de Microsoft n’atteint pas la cheville de Sony en termes de ventes.
Chez Sony, l’heure est à la fête. « C’est un évènement que nous devons saluer » s’est félicité notamment le patron de Sony Computer Entertainment, Andrew House, dans un communiqué. Pour ce cadre de l’entreprise, la réussite de la PS4 tient au fait qu’elle n’est pas seulement une machine de jeu. Comme la Xbox One certes, mais en moins cher !
Dur lendemain de soirée pour la chaîne privée TF1. Le groupe a publié ses résultats, et force est d’admettre que la Coupe du Monde de football qui s’est déroulée le mois dernier au Brésil a fortement impact le résultat opérationnel du groupe. Un résultat qui a chuté de 43,2 %, à 24,2 millions d’euros pour le premier semestre 2014.
Explication. La chaîne TF1 avait acquis les droits de diffusion des 64 matchs du mondial, l’intégralité des rencontres, pour 130 millions d’euros. Un joli monopole qui aurait permis à la chaîne d’amasser des fortunes en termes de retransmission. Par la suite, TF1 a décidé de dépenser 5 millions d’euros en terme de coûts de production. La chaîne a enfin cédé à beIN Sports, les droits de diffusion de 36 matchs du mondial. Des matchs valorisés à 60 millions d’euros, et que la chaîne a cédé pour 30 millions d’euros.
Soit une perte globale de 30 millions d’euros auxquels s’ajoutent le déficit lié à la diffusion des matchs dont elle a gardé les droits. En effet, les 28 matchs conservés, valorisés à 75 millions d’euros, n’ont rapporté à la chaîne que 70 millions d’euros de recettes brutes. Résultat des courses : une perte brute de 35 millions d’euros. Mauvais calcul pour un évènement sportif d’une telle ampleur.