Vers un livret A à 0,5 % ? L’hypothèse n’est pas surréaliste. Le gouvernement doit décider d’ici la fin de semaine s’il va abaisser, ou pas, le taux rémunérateur du produit d’épargne préféré des Français. En effet, l’Insee doit annoncer mercredi le taux de l’inflation du mois de décembre dernier. Il y a fort à parier, alors que la zone Euro est entrée officiellement en déflation, que cette inflation française soit mauvaise.
D’après les spécialistes, cette inflation devrait être de 0,1 % pour décembre. Soit un nouveau recul après ceux du mois d’octobre dernier (0,5 %) et de novembre (0,3 %). Un véritable problème politique et économique pour le gouvernement. En effet, le Livret A est indexé sur l’inflation, donc sur l’évolution des prix sur les trois derniers mois de l’année. Le gouvernement pourrait ainsi en toute « logique » choisir d’abaisser le niveau du Livret.
Or d’après la formule de calcul établie, si l’équipe au pouvoir décidait d’abaisser le Livret, son taux rémunérateur chuterait à 0,5 %. Soit un taux directeur divisé par deux, puisqu’il est actuellement de 1 %. Un mauvais signal pour l’épargne des Français. Cependant, au vu des derniers mois, abaisser le taux du Livret A pourrait s’avérer dangereux sur le plan politique, mais efficace sur le plan économique.
Sur la précédente période, les spécialistes se sont effectivement rendus compte que les Français puisaient dans leur épargne pour consommer davantage, ce qui avait pour conséquence de tirer bon gré mal gré la croissance. Abaisser le niveau du Livret A pourrait accentuer ce phénomène, ou bien pousser les Français à placer leur argent ailleurs…
L’énergie pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages. L’année 2014 fut pourtant douce sur le plan des températures, il n’empêche que plus d’un ménage sur cinq consacre, en France, une part importante de son budget aux dépenses énergétiques. C’est ce que rappelle l’Insee dans une étude publiée ce jeudi 8 janvier.
Ainsi, environ 5,9 millions de ménages seraient contraints de consacrer une part importante de leurs revenus au chauffage pour leur logement ou à l’essence pour se déplacer. L’Insee ajoute même que 700 000 ménages, soit 2,6 % d’entre eux, auraient même des difficultés à assumer ce poste de dépenses. Ce qu’on appelle ici la vulnérabilité énergétique caractérisée par le fait de consacrer plus de 8 % de ses revenus pour le chauffage et 4,5 % pour ses déplacements.
Pour l’Insee, la situation est grave car pour certains de ces ménages, le choix se pose aujourd’hui de renoncer à certaines dépenses pour se chauffer et se déplacer, ou bien tout simplement de se résigner à avoir froid et à moins se déplacer. L’institut national de la statistique conclut en précisant que cette vulnérabilité énergétique augmente plus on s’éloigne des grandes villes.
La proportion semble infime, mais le phénomène est assez unique pour être souligné. D’après une étude de la banque en ligne ING Direct, 1 % des Français seraient d’accord pour souscrire un crédit à la consommation au moment des fêtes, dans le but de pouvoir payer les fameux cadeaux de Noël et tous les frais liés à cette période particulière.
Et alors que plus de 50 % des personnes interrogées comptent puiser dans leur épargne, ou utiliser leur prime de fin d’année pour satisfaire leur proches en étrennes, d’autres sont de plus en plus tentés par le crédit à la consommation. Evidemment, cette partie de la population reste très faible. Mais le principe est toutefois assez rare pour être souligné.
En ce qui concerne le crédit à la consommation, les banques comptent bien tout faire pour attirer les clients vers elles. Elles modifient d’ailleurs spécialement leurs offres. BNP Paribas, par exemple, propose désormais un prêt à « taux rêvé pour les fêtes », à 3,70 %. Quant à la Société générale, elle a mis en place un crédit à la consommation compris entre 5 000 et 35 000 euros, à un taux fixe de 3,19 %.
L’heure est donc à la dépense chez les ménages français qui semblent préférer emprunter ou puiser dans leurs réserves plutôt que de réduire la voilure, à l’approche des fêtes. Si jamais vous étiez tentés par un de ces fameux crédits, sachez qu’il s’agit quand même des taux les plus importants sur le marché de l’emprunt. Et on ne le répètera jamais assez : « un crédit vous engage. Vérifiez vos capacités de remboursement avant d’en souscrire un ».
L’angoisse est palpable. Selon le baromètre exclusif réalisé par l’observatoire BFM Business et Ca Com, publié lundi 3 novembre, les Français s’inquiètent fortement pour leur avenir, et leur pouvoir d’achat. Ainsi, 90 % des personnes interrogées n’excluent pas de tomber un jour dans une situation de précarité. BFM Business parle à ce sujet d’un véritable record, en matière d’opinion.
Et leur principale crainte, à ce sujet, c’est leur pouvoir d’achat. A l’heure actuelle, 37 % des ménages de France auraient des difficultés pour boucler le mois convenablement, avec des revenus suffisants. Un chiffre qui aurait augmenté de 6 points en huit mois. La conséquence logique de cela, c’est le report de la consommation.
En effet, avec les risques de déflation qui pèsent sur la zone euro, et donc sur la France, les ménages n’excluent pas une baisse des prix dans les mois à venir, ce qui les pousse naturellement à reporter leurs achats, puisque de toute façon ils ont du mal à boucler les fins de mois. Une réaction logique, qui a pour conséquence la stagnation de l’activité économique en France, et donc de la croissance.
Un début de scénario noir pour la France, et la zone euro, qui redoute plus que jamais la déflation, et le recul de la consommation des ménages, ne sachant plus trop à quel saint se vouer pour retrouver un pouvoir d’achat stable sur la durée.
A partir de demain, attendez-vous à voir votre facture d’électricité considérablement augmenter. D’après un arrêté tarifaire publié vendredi 31 octobre au Journal officiel, les prix de l’électricité augmenteront au 1er novembre, de 2,5 %. Une hausse qui résulte de l’application de la nouvelle formule de calcul des tarifs réglementés, à laquelle s’ajoute un rattrapage opéré sur les tarifs appliqués en 2012 et 2013.
On estime à 28 millions de foyers le nombre de ménages touchés par cette hausse. Une augmentation qui se décompose par une hausse principale de 1,6 % d’après la nouvelle méthode de calcul, suivie d’une augmentation de 0,9 % qui correspond au dit rattrapage des deux années précédentes.
Alors que les tarifs vont donc augmenter pour les particuliers, les professionnels auront la chance, eux, de les voir baisser de 0,7 %, en ce qui concerne les tarifs bleus. Les tarifs jaunes et verts professionnels augmenteront eux de 2,5 et 3,7 %. Mais en ce qui concerne les particuliers, cette dernière hausse représente une augmentation de 37 euros, en moyenne, pour une famille qui se chauffe à l’électricité.