Du côté de GE, la proposition est beaucoup plus complète. Jeffrey Immelt le patron du groupe américain propose de créer trois coentreprises détenues à égalité avec Alstom pour les turbines à vapeur, les réseaux, et les énergies renouvelables. Alstom y gagne en plus l'activité signalisation ferroviaire. L'État français aura un droit de véto concernant les questions de sécurité, ainsi que des droits de gouvernance spécifiques. En revanche, rien de changé pour l'offre en numéraire, GE apporte toujours 12,4 milliards d'euros.
L'alliance de circonstance entre l'allemand Siemens et le japonais Mitsubishi a dans la foulée augmenté sa propre offre. La somme mise sur la table pour racheter une partie des activités d'Alstom se monte désormais à 8,2 milliards d'euros. Mitsubishi souhaite désormais détenir 40% de la division Énergie (turbine vapeur, hydro et réseaux). Les deux larrons vont investir 400 millions d'euros de plus (pour Siemens) et 800 millions (pour Mitsubishi).
Le conseil d'administration d'Alstom se réunira lundi pour donner son opinion sur l'offre de GE, pour qui le groupe français a une nette préférence, au grand dam du ministère de l'Économie qui préfèrerait l'offre Siemens/Mitsubishi. Mais Patrick Kron, le PDG d'Alstom, nourrit une haine recuite contre Siemens et visiblement, l'offre de l'attelage ne lui convient pas.