La zone euro est en déflation. C’est officiel. Cela veut dire qu’à partir de maintenant, les prix en Europe cessent de grimper, une bonne chose diront certains. Sauf que sur le long terme, une telle situation n’est pas tenable. En effet, des prix qui n’augmentent pas occasionnent sur la durée une réelle et profonde baisse de la croissance. Ce qui se traduit notamment sur les salaires, qui ne risquent ainsi pas d’augmenter. Tout de suite, la situation paraît moins sympathique.
Pour y remédier, certains économistes britanniques ont eu une idée assez étonnante, et qui semblait depuis longtemps vouée aux gémonies : faire fonctionner la planche à billets. En clair, alimenter le marché de liquidités, donc de billets, afin de relancer la consommation, et ainsi pouvoir rehausser les prix. Ce qui se traduirait simplement par un versement à chaque ménage européen, d’une certaine somme d’argent.
En clair, ces économistes estiment que cette technique fonctionnerait si l’on versait à chaque ménage 3 000 euros ! Une jolie somme, surtout au regard des conditions économiques actuelles. Certains d’entre vous qui se rappellent de leurs cours d’économie réaliseront que cette technique, ou plutôt cette doctrine, est appelée keynésianisme, du nom de son inventeur, l’économiste Keynes.
Le problème de cette doctrine économique, qui n’a toujours pas été résolu à l’heure actuelle, c’est qu’elle fait chuter largement la monnaie sur les marchés. En clair, l’euro, qui ne vaut déjà plus grand chose par rapport au dollar, pourrait ne plus rien valoir du tout…
En novembre dernier, Apple avait relevé le prix de son iPhone 6 de 25 % sentant la crise venir. Mais suite aux évènements de ces derniers jours, et à la perte de valeur de la monnaie russe, la marque à la pomme a décidé mercredi 17 décembre de stopper la vente de ses produits sur Internet, à destination de la Russie.
Les Russes auront donc bien du mal à mettre un iPhone 6 ou le dernier iPad au pied du sapin de Noël cette année. « En raison des fluctuations extrêmes de la valeur du rouble, notre magasin en ligne en Russie est actuellement inaccessible, pendant que nous réexaminons nos prix » a ainsi précise un porte-parole de la marque.
Un choix non sans conséquences pour Apple, qui se prive ainsi de sa première source de revenus dans le pays. La marque à la pomme avait pourtant essayé de contenir cette crise du rouble au niveau de ses ventes, en ayant relevé par exemple le prix de son iPhone en novembre dernier. Mais la chute brutale de la monnaie russe l’oblige désormais à se retirer du marché, du moins pour un temps…
Plus d’un an après l’apparition du nouveau billet de 5 euros en mai 2013, voici que le billet orange de 10 euros connait lui aussi un lifting. La BCE vient de mettre en circulation ce mardi cette nouvelle coupure. Le billet est issu de la série « Europe ». Il bénéficie de plus d’une meilleure protection contre la contrefaçon.
A commencer par l’intégration du visage d’Europe, le personnage mythologique, le changement de la couleur du nombre indiqué en bas à gauche du billet quand on incline ce dernier. Enfin la coupure a été consolidée, et des signes ont été ajoutés pour aider les personnes non voyantes à le reconnaître.
Les commerçants et les entreprises ne le découvrent pourtant pas, contrairement aux citoyens. En effet, depuis le mois de juin, la Banque Centrale Européenne avait commencé à faire de la pédagogie à son sujet, en envoyant à trois millions de boutiques et de PME de la zone euro une brochure explicative pour les préparer à cette mise en circulation.
Enfin, et l’argument devrait plaire aux écologistes de tout poil, le billet est revêtu d’une protection qui le rend plus résistant. Ce qui implique moins de renouvellement de coupures, et donc un impact moins important sur l’environnement, mais également sur les coûts de fabrication…
L’innovation remet en cause certaines conceptions traditionnelles, mais ce n’est pas un mal. Voici en quelques mots, le résumé de la pensée de la Commission des finances du Sénat sur le bitcoin, ou du moins celle de son président, Philippe Mariani. Au cours d’un débat sur la monnaie numérique, suivie d'un rapport sur la question, le sénateur UMP est revenu sur les qualités qu’il estime propres au bitcoin.
Une vision des choses diamétralement opposée à celles de l’Autorité des marches financiers et de la Banque de France, qui après les derniers déboires qu’a connu le bitcoin, ont cru bon de le laisser moisir dans son coin. La monnaie numérique a en effet connu les mois derniers une série de piratages sans précédent, dévoilant au grand jour les failles de ce système.
Pour les sénateurs, il ne faut pas s’inquiéter outre-mesure. Pour la Commission des finances de la chambre haute du Parlement, le bitcoin est bien plus sécurisé que l’on ne croit, et cela grâce à son caractère décentralisé. Le rapporteur général de la Commission, François Marc, estime notamment qu’"il n’y a pas de stockage en un seul lieu ou dans un seul outil informatique des éléments d’information qui pourraient permettre à une personne de pirater le système."
De plus, l’usage de bitcoin est de plus en plus répandu, un autre bon point pour le Sénat. Philippe Mariani envisage notamment l’utilisation du bitcoin dans le but de sécuriser et valider des diplômes, des certificats, voire des votes électroniques. Enfin, le coût des transactions en monnaie numérique est presque gratuit. Les parlementaires avancent notamment une étude de Goldman Sachs qui estimait que les coûts de transactions liés au bitcoin ne dépassaient pas 1 %, contre 2,5 % pour un virement classique par carte bancaire.
Pour les sénateurs favorables au bitcoin, le système doit encore être perfectionné, car il est complexe. Mais dans un futur proche, les parlementaires croient en l’utilisation massive de la monnaie électronique, dont les peurs qu’elle engendre aujourd’hui leur sont comparables à celles engendrées avec l’apparition de la carte bancaire. Il faut vivre avec son temps…