Réunion au sommet dans les locaux de l’OCDE à Paris. Le ministre grec des Finances, Guika Hardouvelis, a réuni une dizaine d’autres ministres ainsi que les créanciers de son pays, pour faire le point sur les comptes de son pays, dans le cadre de l’audit régulier de la Grèce.
Une série d’entretiens avec les plus hauts représentants de la troïka, qui va durer trois jours. Trois jours durant lesquels Mr Hardouvelis va tenter de convaincre ses créanciers de la meilleure santé financière de son pays, à l’approche de la fin du second plan d’aide de la Grèce, d’ici le mois de décembre. « Notre priorité est d’accroître notre crédibilité » a précisé à ce sujet le ministre des Finances.
Cette réunion n’est cependant que préparatoire. L’audit de la Grèce devra avoir lieu durant le mois de septembre, à Athènes. Si le résultat est bon, la Grèce pourra percevoir la dernière tranche de prêt de l’Union européenne, soit environ deux milliards d’euros. Le pays espère que cette évaluation sera meilleure que la précédente, qui s’était conclue sur le versement d’un milliard d’euros, au terme de délicates tractations.
Le contrôle de la Grèce est devenu une opération régulière depuis l’attribution du mécanisme de sauvetage UE-FMI, en mai 2010. L’idée est évidemment d’étudier l’avancement des réformes exigées par la troïka avant de verser les prochaines tranches de prêts, mais également de scruter la réduction des dépenses publiques. La dette de la Grèce est actuellement de 318 milliards d’euros, soit 1751,1 % de son PIB…
Alors que les bateaux de la SNCM sont toujours à quai ce jeudi, en dépit de la promesse d'aide de 30 millions d'euros de la part du gouvernement, l'entreprise fait de nouveau parler d'elle avec une plainte déposée aujourd'hui contre Corsica Ferries.
Un mouvement de grève suivi par 65 % du personnel naviguant de la compagnie, et qui a été reconduit aujourd'hui. Cette grève devrait également s'étendre au personnel en congés jusqu'alors. Actuellement, six des huit bateaux qui desservent normalement la Corse et le Maghreb sont immobilisés.
Reste que malgré ces ennuis, la SNCM porte ce jeudi une plainte devant les tribunaux contre Corsica Ferries, sa principale rivale, pour concurrence illégale, une mesure réclamée par les syndicats qui reconduisent aujourd'hui leur grève. "Nous allons engager une procédure contre Corsica Ferries. Nous considérons qu'il y a une distorsion de concurrence, et que nous ne travaillons pas avec les mêmes règles" a notamment expliqué Pierre Jaumain, porte-parole de la compagnie.
Le 20 décembre dernier, le syndicat majoritaire de la compagnie avait saisi la Commission européenne, avec laquelle l'entreprise est déjà en froid, "pour aide d'Etat illégale aboutissant à des pratiques anticoncurrentielles", faisant ainsi référence à une "aide sociale directe" aux passagers d'environ 180 millions d'euros dont aurait bénéficié Corsica Ferries depuis 2002, dévoyée sous la forme d'un versement forfaitaire, donc éloigné de son objectif d'origine qui était de soutenir des personnes dépendantes. Il s'agit donc bien d'un non respect de la loi, d'où la plainte pour concurrence illégale, et non pas déloyale, qui vise une inégalité sur le marché.
En attendant, les syndicats réclament la mise en place immédiate du plan de sauvetage élaboré par Marc Dufour, le président de la compagnie. Mais le gouvernement souhaite à tout prix éviter un plan social, à l'approche des élections municipales, et alors que la gauche souhaite reprendre la ville de Marseille...