La proportion semble infime, mais le phénomène est assez unique pour être souligné. D’après une étude de la banque en ligne ING Direct, 1 % des Français seraient d’accord pour souscrire un crédit à la consommation au moment des fêtes, dans le but de pouvoir payer les fameux cadeaux de Noël et tous les frais liés à cette période particulière.
Et alors que plus de 50 % des personnes interrogées comptent puiser dans leur épargne, ou utiliser leur prime de fin d’année pour satisfaire leur proches en étrennes, d’autres sont de plus en plus tentés par le crédit à la consommation. Evidemment, cette partie de la population reste très faible. Mais le principe est toutefois assez rare pour être souligné.
En ce qui concerne le crédit à la consommation, les banques comptent bien tout faire pour attirer les clients vers elles. Elles modifient d’ailleurs spécialement leurs offres. BNP Paribas, par exemple, propose désormais un prêt à « taux rêvé pour les fêtes », à 3,70 %. Quant à la Société générale, elle a mis en place un crédit à la consommation compris entre 5 000 et 35 000 euros, à un taux fixe de 3,19 %.
L’heure est donc à la dépense chez les ménages français qui semblent préférer emprunter ou puiser dans leurs réserves plutôt que de réduire la voilure, à l’approche des fêtes. Si jamais vous étiez tentés par un de ces fameux crédits, sachez qu’il s’agit quand même des taux les plus importants sur le marché de l’emprunt. Et on ne le répètera jamais assez : « un crédit vous engage. Vérifiez vos capacités de remboursement avant d’en souscrire un ».
Se chauffer et s’éclairer. Quoi de plus normal, et pourtant quoi de plus cher pourrait-on presque dire aujourd’hui. Ces postes de dépenses ont de plus en plus tendance à bouleverser un budget. Ce qui a tendance à préoccuper les Français.
D’après une enquête du Médiateur national de l’énergie, 78 % des Français estiment que la consommation d’énergie constitue un sujet capital, voire très important, pour 25 % des sondés. Et l’explication vient d’une augmentation des factures de gaz ou d’électricité. C’est le cas pour 64 % des Français.
Pire encore, 13 % des ménages affirment avoir eu du mal cette année pour payer certaines factures, et 42 % ont carrément choisi de faire attention à leur consommation, à moins se chauffer, dans le but de réduire leurs dépenses. Et encore, cela dépend des températures hivernales, douces pour cette dernière saison.
Et l’avenir n’est pas rose pour les Français, en matière d’énergie. 92 % des ménages estiment que les tarifs vont encore augmenter dans les prochains mois. Ils n’avaient pas tort quand on sait que ce sondage a été réalisé avant l’augmentation des tarifs réglementés de l’électricité, de 2,5 % le 1er novembre dernier, et de 2,31 % pour le gaz.
Enfin, peu de Français semblent connaître la concurrence entre EDF et GDF Suez, en matière d’énergie. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’une seule et même entreprise, alors qu’ils sont en fait concurrents. Or les deux groupes communiquent peu à ce sujet, entretenant ainsi la confusion.
Un sondage qui va clairement en faveur d’une réforme de l’assurance-chômage, chère à Pierre Gattaz, le patron du Medef, et Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie. Si pas de réponse positive à trois offres d’emploi, pas d’allocs ! Telle est la position de plus de 60 % des Français sur cette question, d’après un sondage Viavoice publié jeudi 29 octobre par le quotidien économique Les Echos et France Info.
Dans le détail, 63 % des Français approuvent cette mesure visant à limiter les allocations-chômage pour les chômeurs qui feraient les fines bouches. Parmi eux, 30 % sont tout à fait favorables, 33 % favorables. A noter que 32 % sont opposés à cette mesure, alors que 5 % des personnes interrogées ne se sont pas prononcées sur la question.
Mais ce n’est pas tout. D’après le sondage en question, 69 % des Français seraient également favorables à la réduction du montant des allocations des demandeurs d’emploi les plus aisés. Ainsi donc les Français semblent en grande majorité favorables à un contrôle du versement des allocations chômage, sous conditions, comme l’avait indiqué François Rebsamen, ministre du Travail, déclenchant ainsi une polémique de plus pour le gouvernement.
Là où les Français feront sans doute plaisir aux syndicats, c’est sur la réduction dans le temps des allocations-chômage. 46 % y sont favorables alors que 47 % y sont clairement opposés.
Cependant, à l’inverse, 46 % des sondés semblent plus optimistes. Et particulièrement les moins de 30 ans, qui sont les plus confiants envers l’avenir, avec 57 % de oui quant à un retour de la croissance en France. Cette même catégorie de population est d’accord, à 50 %, sur le fait que la France gardera son rang de puissance internationale, dans le futur.
Ce qui n’est pas le cas de la majorité des Français, puisque, en conséquence logique du non-retour de la croissance, 55 % d’entre eux estiment que le pays va perdre sa stature sur la scène internationale, du moins sur le plan économique. D’ici dix ans, pour eux, l’Hexagone ne sera définitivement plus une grande puissance économique. Le constat fait froid dans le dos.
Mais pour retrouver un peu de croissance, et un peu d’aisance sur le plan financier, encore faut-il que les mesures politiques soient au rendez-vous. Pour la majorité des Français, les décisions prises depuis 2012 par le gouvernement n’ont pas porté de fruits utiles pour le redressement économique du pays. Ainsi par exemple le CICE est jugé inefficace par 59 % des sondés, la diminution des régions inefficace également pour 61 % des sondés, tout comme les emplois d’avenir.
Enfin, d’après cette étude, les Français estiment que rien n’est encore perdu pour le pays, qui dispose, pour une grande majorité d’entre eux, de ressources et de nombreux atouts, qui ne sont pas assez bien exploités aujourd’hui…
Le sondage a été réalisé en ligne du 10 au 13 octobre sur un échantillon représentatif de 1.654 personnes réparti selon la méthode des quotas.
Mission réussie pour Marine Le Pen ? Alors que le PS et l’UMP continuent de se déchirer, le Front national poursuit sa percée auprès des gens. Et cela paye. D’après un sondage de l’institut Ifop pour la société Fiducial, un patron de TPE sur deux estimerait aujourd’hui que le FN est le parti le plus proche des préoccupations des français. Le parti de Marine Le Pen arrive clairement en tête avec 49 % de réponses positives contre 32 % pour l’UMP et 17 % pour le PS.
Les patrons de très petites entreprises estiment par ailleurs à 24 % que le FN dispose de dirigeants de qualités, battant ainsi le PS d’un point, mais devancé toutefois par l’UMP qui recueille sur ce point 35 % de réponses positives.
Côté économique, en revanche, ce n’est pas encore gagné pour Marine Le Pen qui peine encore à convaincre. D’après l’étude en question, les patrons de TPE estiment que le FN n’est pas en mesure de redresser le pays (15 % de réponses positives), ce qui place le parti frontière en bon dernier, derrière le PS (19 %), l’UDI (33 %) et l’UMP (41 %).