Reprenons l'histoire depuis le début. En juin dernier, l'Europe met en place des mesures anti-dumping qui prévoient notamment une hausse de 12 % de droits de douane pour les panneaux solaires chinois, sur une durée de six mois. L'Union européenne mettait à l'époque en cause les prix pratiqués par la Chine sur ses panneaux solaires, qu'elle exportait allègrement sur le vieux continent, déstabilisant le marché européen.
Ces mesures avaient par la suite entraînées de nombreuses tension au sein de l'Union et s'étaient soldées par la mise en place par Pékin d'une taxe sur le vin français et les berlines allemandes. Finalement l'Europe s'était résignée en abandonnant ses mesures anti-dumping fin juillet. L'UE et la Chine avaient même fini par conclure un accord à l'amiable fin juillet, qui prévoyait un prix minimum de vente de 56 centimes par watt pour les panneaux solaires, ainsi qu'une taxation de 47,6 % pour toute vente supérieure à ce plancher.
Or les professionnels du secteur ont par la suite dénoncé un accord a minima, que les Chinois ne respecteraient même pas, puisqu'ils vendraient leurs panneaux à un prix moyen de 59 centimes. Cette fois-ci, c'en est trop pour l'Europe qui craint que sonne la fin de son industrie photovoltaïque.
Ces mesures entreront en vigueur pour une durée de deux ans, dès le 6 décembre 2013. Elles impliquent qu'un tiers des fabricants chinois sera donc taxé, à 47,7 % sur les exportations de panneaux solaires vers l'Union européenne.
Le ministère de l'économie pourrait, cette semaine, valider le passage de la TVA de 19,6% à 20% sur les paquets de cigarettes en France. Une mesure qui ferait dépasser à certains paquets le seuil des 7 euros et permettrait à l'Etat de compenser partiellement la perte des recettes liées à la baisse de la consommation dans le pays.
Le marché de la cigarette a effectivement reculé en 2013 de près de 9% et cette tendance devrait continuer voire s'accentuer. Elle est liée essentiellement à la hausse des prix de ces derniers mois mais aussi à une prise de conscience du danger que représente la cigarette pour la santé. L'arrivée fracassante de la cigarette électronique sur le marché et l'effet de mode qu'elle produit devraient, en outre, accentuer la chute du marché.
Du coup, selon les Douanes françaises une hausse de seulement 20 centimes ne serait pas suffisante et ferait perdre 50 millions d'euros par an à l'Etat ce qui pourrait justifier une décision de Bercy allant dans le sens d'une augmentation de 30 centimes le paquet.
De plus, selon le JDD, cette hausse serait demandée par certains cigarettiers comme Japan Tobacco, qui produit la marque Winston, ou British American Tobacco, producteur des Lucky Strike, pour une raison purement concurrentielle.
La hausse de 30 centimes ferait passer le paquet de Marlboro de leur concurrent Philip Morris à 7,10 euros. Le seuil des 7 euros serait alors une raison pour les consommateurs de se tourner vers d'autres marques, moins chères. Une hausse pourrait donc permettre aux concurrents de Philip Morris de lui voler des parts de marché.