L’Ukraine devait payer à 8 heures heure de Paris une nouvelle tranche des quelques 4,5 milliards de dollars que le pays doit à Gazprom, mais le gouvernement de Kiev n’a pas réussi à tenir les délais alors que la situation dans l’Est ukrainien est de plus en plus semblable à une véritable guerre civile. Gazprom a donc mis ses menaces à exécution.
Depuis ce matin, « en vertu du contrat en vigueur » Gazprom a passé l’Ukraine sur un système de « prépaiement ». Le pays ne recevra plus que le gaz qu’il aura payé, le géant gazier russe refusant de lui faire crédit. Une manière de mettre la pression sur le gouvernement ukrainien aussi au niveau des conflits dans l’Est du pays qui veut se rattacher à la Russie.
Par l’Ukraine passe également le gaz à destination de l’UE mais pour l’instant l’Ouest de l’Europe ne serait pas à risque pénurie, selon le commissaire européen à l’énergie, Günther Oettinger. Toutefois, si la situation ne se débloque pas, en cas d’hiver rude l’UE pourrait devoir faire face à une pénurie de gaz.
Le conflit entre les deux pays de l’ex-URSS semble s’enliser malgré tous les efforts de la diplomatie internationale pour trouver une solution à la hausse des prix du gaz décidé par Gazprom aux dépends de Kiev.