14% des emplois actuels sont menacés par l’automatisation, selon l'OCDE




Le 25 Avril 2019, par Aurélien Delacroix

Les États et les entreprises doivent mettre le paquet sur la formation, en particulier dans les technologies de l’information et la communication, s’alarme l’OCDE. L’automatisation menace en effet bon nombre d’emplois actuels.


Les robots, l’automatisation et la numérisation de nos sociétés ont des conséquences très nettes sur les emplois. D’après les calculs de l’OCDE, 14% des postes actuels sont menacés dans les 15 à 20 prochaines années par toutes ces technologies. Par ailleurs, près d’un tiers (32%) des emplois actuels seront « profondément transformés ». Devant ce constat, l’organisation basée à Paris tire la sonnette d’alarme : la formation dans les nouveaux métiers du numérique est en retard. 

Dans un communiqué, Angel Gurria le secrétaire général de l’OCDE plaide qu’il est important pour les individus d’avoir le sentiment qu’ils seront « soutenus » s’ils sortaient perdants des transformations en cours. Les personnes touchées par l’automatisation grandissante doivent bénéficier d’une aide dans la recherche de « nouvelles et meilleures opportunités ». Malheureusement, on en est encore loin : la prise de conscience n’est pas arrivée. C’est d’autant plus problématique que 56% de la population adulte ne possède que des compétences basiques, voire inexistantes, dans le domaine des technologies numérique.

Pour commencer à faire face à cette révolution, l’OCDE recommande aux États de mettre en place des campagnes d’information sur les offres de formations, de rendre ces dernières plus flexibles et mieux adaptées au rythme des salariés. L’organisme relève le dispositif de compte personnel mis en place par la France en 2015, mais qui reste peu abondé par les entreprises. Les travailleurs indépendants représentent également un problème, car pour eux aucune formation n’est prodiguée.