20 milliards d'euros pour la transition écologique, et peut-être plus




Le 16 Juillet 2020, par François Lapierre

Le plan de relance que le gouvernement préparé pour la rentrée comprendra une grosse enveloppe destinée à la transition écologique. Bruno Le Maire se dit prêt à aller encore plus loin.


Bruno Le Maire prêt à faire davantage

Sur les cent milliards d'euros que l'exécutif va mettre sur la table pour relancer l'économie à la rentrée, 40 milliards se destineront à la reconquête industrielle et à la relocalisation en France d'activités liées à l'aéronautique, l'automobile et la pharmacie. 20 milliards seront consacrés à la transition écologique. Et si cette enveloppe était insuffisante, le ministre de l'Économie est prêt à une rallonge. « Est-ce qu'il faut faire un peu plus sur les 20 milliards ajoutés ? Est-ce qu'on ne peut pas en rajouter sur tel projet comme la rénovation énergétique des bâtiments ou d'autres projets verts ? J'y suis favorable », a expliqué au micro de France Inter Bruno Le Maire, pour qui « l'écologie n'est pas négociable, l'accélération de la transition écologique n'est pas négociable ».

Le locataire de Bercy, qui se dit « totalement engagé dans la transition écologique », estime qu'avoir l'économie « la plus décarbonée en Europe peut être une fierté nationale ». Ces investissements vont accélérer la recherche, les innovations, les implantations d'entreprises « qui seront utiles pour notre pays », fait-il valoir. Et pour pousser un peu plus sur la pédale de la transition écologique, Bruno Le Maire va regarder avec la ministre Barbara Pompili « s'il faut faire un effort supplémentaire ».

Rénovation énergétique

Parmi les grands travaux à financer avec ce budget, il y a la rénovation énergétique des bâtiments : plusieurs milliards d'euros y seront consacrés par les Ehpad, les universités, les écoles, « peut-être d'autres bâtiments publics ». Bruno Le Maire rappelle que derrière ces investissements massifs, se trouve « toute une filière solide, structurée, compétente d'ouvriers et de salariés français qui puissent bénéficier de cette relance ».

Par ailleurs, dans les 40 milliards du volet industriel du plan de relance, le gouvernement va en employer une partie pour que les modalités de production des dix sites les plus polluants de France puissent évoluer. Il s'agit toujours d'accélérer le décarbonation du pays. Sur la régulation de la publicité pour réduire la surconsommation de produits polluants telle qu'annoncée par Jean Castex, le ministre de l'Économie a émis des réserves, mais il se rangera à l'arbitrage du Premier ministre.