4 milliards d'euros pour acheter des masques et des respirateurs




Le 31 Mars 2020, par Aurélien Delacroix

Le manque de matériels médicaux, à commencer par les masques et les respirateurs, est fortement préjudiciable alors que toute la France lutte contre l'épidémie de coronavirus. Le gouvernement tente de rattraper le temps perdu.


Un gros budget pour Santé Publique France

Le nombre de personnes hospitalisées en raison du COVID-19 a atteint 22.757, selon les derniers chiffres de directeur général de la santé. Parmi ces cas, 5.565 personnes nécessitent des soins de réanimation lourde. Et 468 cas ont été admis en réanimation ces dernières 24 heures. Autant dire qu'il est plus qu'urgent que le secteur hospitalier français s'équipe du nombre suffisant de respirateurs et de masques pour faire face à cette lame de fond. Durant une visite à l'usine de masques de Kolmi-Hopen, près d'Angers, Emmanuel Macron a annoncé une enveloppe exceptionnelle de 4 milliards d'euros pour Santé Publique France. Ce budget financera les commandes de médicaments, de masques et de respirateurs.

Cette « contribution exceptionnelle » montre la mobilisation de l'État et de ses financements, souligne le chef de l'État, qui a expliqué que « le jour d'après ne ressemblera pas au jour d'avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne. Nous avons commencé avant crise. Nous avons passé des réformes qui permettent à notre pays d'être plus compétitif mais il nous faut retrouver la force morale et la volonté pour produire davantage en France et retrouver cette indépendance ».

Des masques 100% français

D'ici la fin de l'année, la France devra être indépendante en matière de production de masques de protection, pour ne plus dépendre d'un autre pays (en l'occurrence la Chine). Fin avril, les fabricants de masques français produiront plus de 10 millions de masques, un effort qui va se poursuivre dans les prochains mois. Emmanuel Macron a également précisé que 95 prototypes de masques N95 soumis par des entreprises ont été validés : ces masques se destinent aux catégories de professionnels ayant des contacts avec le public, en dehors du personnel soignant qui ont des modèles FFP2.

Sur le front des respirateurs, le président de la République a annoncé la création d'un consortium réunissant Air Liquide, Schneider Electric, Valéo et le constructeur automobile PSA. « Nous produirons 10.000 respirateurs français d'ici fin mai », a-t-il assuré. L'objectif est d'atteindre 14.000 lits en réanimation (contre 5.000 avant l'épidémie) très rapidement.


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