À Lavaur, dans le Tarn, la fronde des maires anti-confinement ouvre un nouveau front




Le 3 Novembre 2020, par Paolo Garoscio

Ils ont été des dizaines, la veille et les jours suivant le début du confinement 2, à annoncer qu’ils autoriseraient les commerces de centre-ville à ouvrir malgré l’interdiction. Le gouvernement a tenté de calmer les tensions entre lui, les commerçants et les élus locaux dimanche 1er novembre 2020… mais rien n’y fait. La fronde continue.


Un nouvel arrêté municipal… qui ouvre salles de sport et lieux de cultes

Alors que les divergences se cristallisaient sur la question des commerces de proximité, ces derniers obligés de fermer alors que les grandes surfaces restent ouvertes, c’est désormais un autre problème qui est soulevé par le maire de Lavaur, dans le Tarn, Bernard Carayon (Les Républicains). Lundi 2 novembre 2020, il a pris trois arrêtés municipaux allant à l’encontre des décisions du gouvernement.

Outre les commerces, déjà ciblés par les arrêtés pris un peu partout en France, le maire de Lavaur, petite ville de 11.000 habitants, a décidé de permettre l’ouverture des salles de sport et des lieux de culte. Pour ce faire, l’arrêté municipal fixe à 1,5 mètre, contre 1 mètre recommandé par les gestes barrière, la distance minimale entre deux personnes.

Le gouvernement échoue à calmer les tensions

Le maire de Lavaur a accompagné la signature de ces trois arrêtés municipaux, qui n’ont aucune valeur légale puisqu’ils vont à l’encontre d’un décret ministériel, d’un communiqué de presse. Il y précise que « ces arrêtés, adossés aux textes fondamentaux de notre République, sont destinés à rétablir des conditions d’équité dans la vie commerciale, et la liberté d’accès aux activités sportives et cultuelles de Lavaur ».

Le gouvernement a donc échoué à calmer les tensions : Jean Castex, Premier ministre, avait annoncé le 1er novembre 2020 l’obligation pour les grandes surfaces de fermer les rayons non-essentiels, nouvelle mesure qui entrera en vigueur mercredi 4 novembre 2020.