Accord entre Bruxelles et Londres sur le dossier de la pêche pour 2021




Le 4 Juin 2021, par François Lapierre

L'Union européenne et le Royaume-Uni ont fini par s'entendre sur le dossier difficile de la pêche, un des points les plus durs de l'accord commercial passé entre les deux blocs suite au Brexit.


Quotas et stocks

Bruxelles et Londres ont trouvé un accord de principe sur le dossier de la pêche dans les eaux britanniques et européennes. Cet accord, qui doit encore être signé, garantit les droits de pêche pour les navires des deux économies jusqu'à la fin de cette année. L'UE et le Royaume-Uni doivent en effet s'entendre sur les stocks conjoints de poissons que chacun a le droit de récupérer dans leurs eaux. 

Dans le détail, le total admissible des captures (TAC) est fixé à 75 stocks de poissons partagés pour 2021. L'accord comprend également des TAC pour la pèche en eau profonde pour 2021 et 2022. Pour les espèces hors quota, le texte apporte aussi des clarifications pour les limites d'accès. Enfin, les deux parties pourront échanger des quotas s'ils en ont le besoin. 

Dossier empoisonné

« Cet accord assure la prévisibilité et la continuité pour nos flottes avec des TAC définitifs pour le reste de l'année », a expliqué le commissaire européen à la pêche Virginijus Sinkevicius, qui a validé l'accord avec le secrétaire d'État britannique à l'alimentation, George Eustice. Le texte démontre que « les deux partenaires des deux côtés de la Manche peuvent trouver des accords et aller de l'avant s'ils travaillent ensemble », ajoute le commissaire.

Il est vrai que les relations entre Londres et Bruxelles sur la pêche sont exécrables. Malgré l'activité somme toute modeste au vu de l'ensemble de l'économie européenne (les pêcheurs de l'EU réalisent 650 millions d'euros dans les eaux britanniques chaque année), la pêche a été une pomme de discorde dans les négociations commerciales post Brexit. Et elle l'est toujours : à partir de 2026, l'accès aux eaux britanniques devra être négocié annuellement, ce qui provoque la colère des pêcheurs européens qui perdent ainsi toute visibilité sur leur activité.


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