Le chiffre d’affaires du groupe Aéroports de Paris s’élève à 1,46 milliard d’euros sur le premier semestre de 2017. Un résultat en hausse de 2,4% par rapport à la même période l’an passé. Quant au résultat opérationnel, il s’établit à 341 millions, soit une hausse conséquente de 25,2%. De très bons chiffres donc, qui pourraient être encore meilleurs si les passagers prenaient le temps de faire leurs emplettes dans les boutiques des aéroports d’Orly ou de Roissy-Charles de Gaulle.
Malheureusement pour eux — et pour ADP —, les voyageurs en transit ou au décollage des aéroports parisiens sont victimes de la congestion au moment des contrôles de sécurité. Quand on est coincé dans d’interminables files d’attente, il est difficile de consommer. L’indice de satisfaction des passagers ne devrait pas être au niveau attendu par la direction d’ADP, qui ne peut que regretter le sous-effectif chronique de la police aux frontières. Une attente qui provoque par effet de domino des retards pour les compagnies aériennes, qui voient là s’envoler des millions d’euros de revenus…
Les choses devrait toutefois s’arranger. Devant la grogne de plus en plus audible des voyageurs et des professionnels, les autorités ont fini par muscler les effectifs. Depuis la mi-juillet, une centaine de CRS est venue renforcer les équipes de la police aux frontières. Il s’agit aussi d’améliorer l’équipement informatique pour fluidifier le passage des voyageurs. ADP assure que les files d’attente ont d’ores et déjà été réduites de près de moitié. Bien sûr, c’est encore insuffisant, c’est pourquoi 200 fonctionnaires des écoles de police viendront renforcer les effectifs à la rentrée.