Aide pour le pouvoir d'achat : des mesures plus ciblées pour 2023




Le 18 Juillet 2022, par La rédaction

La lutte contre l'inflation va être plus ciblée, et ceux qui peuvent supporter la hausse des prix ne seront plus aidés : c'est le message que font actuellement passer Emmanuel Macron et le gouvernement.


Fin du « quoi qu'il en coûte »

Entre le bouclier tarifaire et la remise sur le carburant, le « quoi qu'il en coûte » pour protéger le pouvoir d'achat de tous les Français a du plomb dans l'aile. L'exécutif prépare les esprits à des aides plus ciblées pour les Français qui subissent le plus la hausse généralisée des prix. « On va plus cibler, par exemple pour venir en aide aux gros rouleurs », a expliqué Emmanuel Macron durant son interview du 14-Juillet.

Un message entendu aussi du côté du gouvernement ces derniers jours. « Il faut passer de mécanismes généraux à des mécanismes plus ciblés », a martelé Elisabeth Borne. « Il faudra, à partir du 1er janvier 2023, que sur l’électricité et sur le gaz, on aide davantage ceux qui en ont besoin », a poursuivi, comme en écho, Bruno Le Maire sur LCI. Le ministre de l'Économie a ajouté qu'il fallait aussi qu'il y ait « des augmentations pour ceux qui peuvent se le permettre ».

Des augmentations de prix pour les Français qui peuvent se le permettre

Autrement dit, les pouvoirs publics vont arrêter de soutenir le pouvoir d'achat de tous. Et que les aides seront versées en fonction des revenus des bénéficiaires. Bruno Le Maire a aussi plaidé pour que les Français se rendent compte du niveau du soutien apporté par les finances publiques. « Le prix du gaz aurait dû augmenter de 50 %, les Français ont vu 0 % de hausse, après une augmentation en octobre 2021 », a-t-il rappelé.

« J’invite chacun de nos compatriotes à regarder sa facture de gaz, à rajouter 50 % dans sa tête et se dire "Ça, c'est l'État qui l'a pris en charge" », poursuit-il. Et même chose pour l'électricité, « son prix aurait dû augmenter de 35 %, il n’a augmenté que de 4 % ». Pas question pour autant d'exposer les Français les plus modestes à des « hausses inconsidérées du prix de l'énergie », rassure le locataire de Bercy.