Air France-KLM : nouvelles pertes très importantes au premier trimestre




Le 7 Mai 2021, par Aurélien Delacroix

Les pertes se suivent et se ressemblent pour Air France-KLM. Après une année 2020 catastrophique, la compagnie aérienne subit de nouveau des pertes considérables au premier trimestre.


De nouveau de lourdes pertes

Après avoir perdu 7,1 milliards d'euros en 2020 à cause de l'épidémie, Air France-KLM souffre toujours de la crise sanitaire : au premier trimestre, le groupe enregistre une perte de 1,5 milliard d'euros, au-delà du consensus des analystes qui annonçaient 1,1 milliard. Le bilan trimestriel est très mauvais évidemment, avec une dégringolade de 73,4% du nombre de passagers. Avec 2,2 milliards d'euros, le chiffre d'affaires glisse lui de 57% par rapport à la même période de 2020, alors que les conséquences de la pandémie se faisaient déjà sentir.

Il ne faudra pas s'attendre à une embellie au deuxième trimestre, prévient Frédéric Gagey, le directeur financier de l'entreprise. Air France espère désormais que l'été, saison propice aux voyages en avion, améliore la situation. Le groupe prévoit ainsi une capacité en sièges-kilomètres comprise « entre 55% et 65% par rapport à 2019 ». Au premier trimestre, ce chiffre qui fait référence dans le secteur de l'aviation était de 48%. Au second trimestre, il devrait s'établir à 50%.

Du mieux pour l'été

La compagnie aérienne a toutefois des difficultés à prédire l'avenir, car les restrictions sanitaires demeurent et la campagne de vaccination n'avance pas partout au même rythme. Les réservations sont tardives, souligne le dirigeant qui ajoute : « on n'est pas encore dans une situation où chacun voyage librement, il faudra évidemment encore de nombreux mois avant d'arriver à une situation qu'on pourrait comparer à celle de 2019 ».

En revanche, Air France-KLM ne souffrira pas, à moyen terme, d'une « crise de cash ». L'entreprise a reçu l'aide des États français et néerlandais, et elle a bénéficié d'une recapitalisation permettant à Paris de doubler sa participation dans le capital (28,6%). La trésorerie est abondante : 8,5 milliards d'euros en liquidités et lignes de crédit fin mars. Il faut par contre s'attendre à de nouvelles mesures pour faire baisser la dette.