Airbnb : bientôt la fin des avantages fiscaux ?




Le 29 Janvier 2024, par Adélaïde Motte

L'année 2024 marque un tournant décisif pour le secteur des locations de courte durée, avec l'introduction de mesures gouvernementales impactant significativement Airbnb et les organismes similaires.


Une extension de la définition des "zones tendues"

Le gouvernement a revu les critères définissant les communes en "zone tendue", triplant ainsi leur nombre à 3 693. Cette mesure permet aux communes d'augmenter la taxe d'habitation sur les résidences secondaires et d'appliquer des régulations plus strictes sur les meublés de tourisme. De plus, une erreur dans le vote de la réforme du LMNP (Location Meublée Non Professionnelle) a introduit un plafond de 15 000 € pour les abattements fiscaux, entraînant une augmentation potentielle des impôts pour les propriétaires dépassant ce seuil. Cependant, le gouvernement a promis de corriger cette erreur.

Pour améliorer l'équilibre entre locations longue et courte durée, le numéro d’enregistrement des logements sera lié au numéro fiscal, facilitant ainsi les contrôles. Un "guichet unique" sera également déployé pour simplifier la surveillance des meublés par les collectivités. Cependant, la règle des 120 jours de location pour une résidence principale reste inchangée.

Quel avenir pour Airbnb ?

La réduction de l'abattement fiscal de 71% à 50% pour les revenus locatifs des meublés touristiques affectera principalement les petits propriétaires. L'Union nationale de la Location de Vacances a appelé au retrait de cet amendement, soulignant son impact sur ceux qui comptent sur ces revenus pour leurs besoins mensuels. Ces changements pourraient influencer la dynamique du marché immobilier, notamment dans les zones tendues.

Ces réformes suscitent des réactions mitigées. Certains y voient un moyen de rééquilibrer le marché du logement, tandis que d'autres s'inquiètent de leur impact sur les petits propriétaires et l'offre de logements touristiques. Il reste à voir comment le marché s'adaptera à ces nouvelles contraintes réglementaires et fiscales, et quel sera l'impact à long terme sur l'économie du secteur immobilier.