Airbus : 5 800 emplois supprimés en Europe, 1 400 en France




Le 27 Janvier 2014, par Aurélien Delacroix

Malgré les excellents résultats obtenus l'an dernier, Airbus a l'intention de se séparer de plusieurs milliers de salariés en Europe.


Les carnets de commande qui débordent et les records de réservations de 2013 n'y feront rien : l'avionneur va supprimer 5 800 emplois dans ses différentes usines européennes. Pour la France, la purge devrait toucher 1 400 personnes environ. De source syndicale, 396 suppressions de postes toucheront Astrium à Toulouse, sur les 2 500 que comptent la branche Espace du groupe.
 
Le plan de restructuration frappera aussi 309 postes aux Mureaux, dans la région parisienne, 213 à Bordeaux, et 411 à Elancourt près de Paris, chez Cassidian -il s'agit de la division regroupant les activités défense d'Airbus- et Astrium.
 
Ces suppressions d'emplois touchent en majorité la nouvelle branche Airbus Defence and Space (ADS), qui regroupe les anciennes divisions Cassidian, Astrium, ainsi que le développement et la production des avions de transport militaire du constructeur. Depuis le 1er janvier, EADS est devenu Airbus et s'est restructuré en trois pôles : ADS, Airbus Helicopter (anciennement Eurocopter) et Airbus pour l'aviation civile.
 
C'est la branche ADS qui sera la plus touchée par ce plan de structuration : elle devrait perdre 5 290 emplois répartis entre Astrium (2 470 postes supprimés) et Cassidian (2 620) et revenir à 37 310 employés. 
 
Ces mauvaises nouvelles contrastent avec les résultats d'Airbus en 2013 : 626 appareils livrés, 1 503 commandes nettes, soit  autant que le concurrent américain Boeing. L'avionneur européen a généré 240,5 milliards de dollars en commandes (au prix catalogue). Ces volumes, dus à la concurrence accrue entre les compagnies aériennes, ne seront sans doute pas au rendez-vous cette année, bien que Boeing ait récemment signé un contrat de 4 milliards de dollars avec General Electric.