Alstom : Ségolène Royal préfère General Electric




Le 14 Mai 2014, par Aurélien Delacroix

Dans le dossier Alstom, Ségolène Royal fait entendre une autre musique au sein du gouvernement. La voix singulière de la ministre de l'Économie tranche singulièrement avec celle d'Arnaud Montebourg : pour elle, le projet de General Electric est une « très bonne opportunité ».


(c) Shutterstock/EconomieMatin
C'est dans une interview dans Paris Match que Ségolène Royal lâche sa bombe. Alors que le gouvernement a opposé un niet ferme et sans équivoque au projet d'acquisition de l'activité Energie d'Alstom par General Electric. Le groupe américain a pourtant multiplié les concessions, tout en valorisant les activités de l'entreprise française à hauteur de 12,35 milliards d'euros.
 
Mais cela n'a pas suffi au ministre de l'Économie et à l'exécutif, qui préfèreraient créer un champion français des transports en permettant à l'allemand Siemens d'empocher les activités Énergie d'Alstom — Siemens serait tout disposé à céder la plupart de son secteur de construction de trains.
 
Mais malgré tout, Ségolène Royal estime que « General Electric est une très bonne opportunité pour Alstom. C'est le meilleur projet industriel ». Il faut dire que les activités de ces deux groupes sont complémentaires et que GE compte installer en France plusieurs centres de commandement. 
 
Voilà qui va mettre un peu de baume au coeur des dirigeants d'Alstom, qui étudient l'offre de General Electric et ce, jusqu'à la fin du mois où le conseil d'administration donnera son avis. Pour le gouvernement en revanche, c'est une belle épine dans le pied même si la ministre de l'Écologie a rencontré le PDG de Siemens; elle a déclaré ensuite que « le projet franco-allemand avançait bien ».