Altice se coupe en deux pour mieux séduire les investisseurs




Le 9 Janvier 2018, par Aurélien Delacroix

Branle-bas de combat chez Altice. Patrick Drahi, qui a repris la barre du groupe suite à la déconfiture boursière de l'automne dernier, imprime sa marque encore plus en profondeur en séparant tout simplement en deux son entreprise.


Le groupe Altice est désormais double. Il y a d'un côté toutes les activités américaines, notamment dans le câble (la société y possède Suddenlink et Cablevision). Cette entité est présidée par Patrick Drahi, et le directeur général est Dexter Goei. L'autre facette d'Altice est tournée vers l'international, elle regroupe les activités de fournisseur d'accès à internet et d'opérateur télécoms (SFR en France, Portugal Telecom, HOT en Israël) ainsi que toute la presse (BFM, L'Express, Libération). Altice Europe a pour directeur général Dennis Okhuijsen. 

En Europe, la déclinaison d'Altice est elle-même séparée en trois pôles : France, télévision payante et International. Altice Europe a l'intention d'optimiser ses investissements en matière de production de contenus et de droits sportifs : la Champion's League britannique coûte 1,2 milliards d'euros, une somme que SFR seul ne peut supporter. Alors que l'opérateur fait toujours face à de sérieuses difficultés pour retenir ses abonnés, attirés par les sirènes de la concurrence.

Dans tous les cas, Patrick Drahi demeure l'actionnaire principal et ce, avec un engagement à long terme selon les termes de l'entreprise. Cette séparation des activités d'Altice, avec d'un côté les États-Unis et de l'autre le reste du monde, clarifie les choses pour les investisseurs qui peuvent être déboussolés par la boulimie d'acquisitions et de métiers du groupe. L'opération a semble-t-il été couronnée de succès, puisque le cours de l'action a repris du poil de la bête : près de 7% de mieux, avec un franchissement du seuil des 10 €.


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