Angela Ahrendts rejoint Apple




Le 16 Octobre 2013, par Adrien Morin

L’Américaine de 53 ans, à la tête de Burberry depuis 2006, a annoncé ce mardi son départ aux alentours de la mi-2014, en direction d’Apple. Angela Ahrendts quitte la direction générale du groupe de luxe britannique pour la direction des ventes en magasin et en ligne de la firme californienne. Dans un communiqué, l’intéressée a déclaré : « Je suis profondément honorée de rejoindre Apple à ce poste, et j'ai hâte de travailler avec les équipes internationales pour enrichir l'expérience du consommateur sur le Web et dans les magasins ». Tenue pour celle qui a su placer Burberry sur le devant de la scène du luxe mondial, Ahrendts semble incarner le joker d’Apple, alors que le groupe entame une réflexion sur sa nouvelle stratégie.


Un repositionnement d’Apple ?

Cette embauche s’inscrit dans la continuité de l’introduction d’un certain esprit de réforme à la tête de la firme américaine. Après Paul Deneve, ex-PDG d’Yves Saint Laurent, au mois de juillet, c’est donc Angela Ahrendts qui fait son entrée en Californie, et témoigne de l’attrait d’Apple pour les grandes figures du luxe. En effet, remis en cause depuis quelques années sur le segment des smartphone par son principal concurrent, Samsung, équipé par le système d’exploitation de Google, Apple laisse augurer de la constitution d’une « niche » : probablement le smartphone de luxe. Le projet d’un iPhone « low cost » n’ayant pas vu le jour, et les autres projets se multipliant, comme l’iWatch ou la conception du futur iPhone 6, l’arrivée de ces deux grands cadres du luxe sonne comme une volonté d’affirmation d’identité du groupe.


De nouvelles priorités

L’évènement a, paradoxalement, éclipsé la publication des résultats semestriels de Burberry, dont les ventes ont augmenté sur tous les continents, faisant progresser le chiffre d’affaires de 14%. Si entre 2006 et 2013, l’action de la marque britannique a vu sa valeur augmenter de 250%, c’est largement grâce à la politique insufflée par Ahrendts, qui revendique volontiers une culture d’entreprise « connecté », et a démontré sa maîtrise des réseaux sociaux et du support internet en général. Ce nouveau choix stratégique tranche tout à fait avec les débuts hésitants de Ron Johnson et de John Browett, qui n’ont pas passé beaucoup de temps dans les hautes sphères d’Apple. Serait-ce la fin d’une mauvaise série ?