Apple, Google, Tesla : plainte pour exploitation d’enfants




Le 16 Décembre 2019, par

Si Tesla promet des batteries sans cobalt pour les années à venir, la réalité de l’industrie est toujours la même : ce matériau, dont les mines se trouvent en majorité en République Démocratique du Congo (RDC), est encore central dans la fabrication des appareils high-tech. Et dans ces mines travaillent de nombreux enfants…


Une class action lancée aux États-Unis

Ce n’est pas la première fois que des géants de la Silicon Valley sont critiqués pour leur gestion de leur approvisionnement en Cobalt. Déjà en 2016, un rapport d’Amnesty International avait créé un scandale. Les entreprises concernées, Apple en tête, avaient alors fait savoir qu’elles allaient faire évoluer la législation et mettre des garde-fous pour que l’exploitation des enfants dans les mines de Cobalt cesse. Trois ans après, ces géants sont de nouveau sur le banc des accusés.

Une class action a été déposée lundi 16 décembre 2019 dans le district de Columbia par Congolais, une première. L’exploitation des enfants dans les mines de Cobalt n’a en effet pas changé : si certaines entreprises ne la pratiquent pas, certains gisements ne respectent pas l’éthique mise en place par les géants de la Silicon Valley… et les géants de la high-tech continuent malgré tout à y faire appel.

Des « mineurs artisanaux »

La plainte dénonce, entre autres, la communication d’Apple, Google, Tesla, Microsoft et Dell, les cinq entreprises visées par la plainte, où les enfants travaillant dans les mines sont « officiellement inclus dans les "mineurs artisanaux" pour couvrir le fait qu'ils travaillent dans de larges cercles informels parmi lesquels de jeunes enfants se rendent dans les zones où l'on trouve du cobalt et utilisent des outils primitifs pour creuser » peut-on lire dans la plainte.

Les plaintifs, à défaut de faire cesser ces pratiques, demandent des compensations financières et le financement de soins médicaux appropriés. « Les jeunes enfants qui exploitent le cobalt ne sont pas seulement forcés de travailler à plein temps à des postes très dangereux, au détriment de leur éducation et de leur avenir ils sont régulièrement mutilés et tués par des effondrements de tunnels et autres dangers connus comme inhérents à l'exploitation du cobalt en RDC ».
 


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur