Après le scandale Volkswagen, la Commission européenne veut retrouver de la voix




Le 27 Janvier 2016, par Aurélien Delacroix

Le scandale Volkswagen continue de faire des vagues. Le bidouillage informatique des moteurs diesel a mis en lumière les limites de l'action de la Commission européenne, qui réclame une « révision majeure » de la législation actuelle.


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« La Commission doit se doter de pouvoir de supervision », a estimé a commissaire en charge de l'Industrie, Elzbieta Bienkowska. Premier volet de ce changement majeur, la possibilité de laisser l'exécutif européen imposer aux constructeurs automobiles des amendes. Elles pourraient se monter à 30 000 euros par véhicule en infraction, ce qui est en droite ligne des exigences des autorités américaines.

Aux États-Unis en effet, on demande à Volkswagen jusqu'à 20 milliards de dollars pour réparation des quelques 600 000 véhicules dotés des moteurs diesel truqués. La Commission aimerait également doter les États membres du pouvoir de rappeler les véhicules en cas de problèmes ; actuellement, ces rappels sont orchestrés par l'autorité de certification ayant délivré la conformité. L'UE pourrait aussi procéder à ses propres contrôles grâce à son propre laboratoire de recherche.

Autre mesure : plus d'indépendance pour les services techniques qui sont actuellement rémunérés par les constructeurs automobiles. La Commission devrait aussi pouvoir nommer lancer des audits indépendants. Tout cela est encore soumis au vote du Parlement et du Conseil.


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