Après trente ans le fabricant britannique de cravates Tie Rack ferme ses portes




Le 21 Novembre 2013, par

La capitale du Royaume-Uni vient de perdre un symbole de la City : le cravatier Tie Rack, fondé il y a près de trente ans, a annoncé sa fermeture définitive. La faute à un changement dans les habitudes vestimentaires des hommes d'affaires, mais pas seulement.


cc/flickr/Kate Pugh

Tie Rack était devenue la plus grande chaîne de distribution de cravates du Royaume-Uni. Au plus haut de son succès, le groupe détenait pas moins de 450 magasins répartis dans le monde. C'étaient les années 90 et la cravate était l'accessoire à avoir, le nec plus ultra de l'homme important.


Mais les habitudes ont changé et même le président des Etats-Unis et le Premier ministre britannique ne portent plus de cravates si ce n'est en des occasions très particulières. En France, ce changement vestimentaire est un peu moins visible, mais il commence à se répandre.


Si les conseillers en image maintiennent que la cravate, sur un homme, reste un symbole de raffinement et de bon goût, ils ne peuvent que se rendre à l'évidence et remarquer que le port de la cravate est désormais désuet. Cela fait déjà quelques années que les cravates ne représentaient plus qu'un cinquième du chiffre d'affaires du revendeur.


Les ventes n'étaient donc plus au rendez-vous et Tie Rack a été contraint de fermer ses portes. Il ne restait au groupe que 44 magasins qui employaient 200 personnes. Mais si la mode est à blâmer pour la perte de ce symbole londonien détenu par le groupe italien Fingen Group, le groupe a aussi sa part de faute selon les analystes.


Tie Rack n'aurait pas su voir et appréhender avec succès un changement dans le mode de consommation des hommes qui privilégient aujourd'hui acheter leurs cravates dans les mêmes magasins où ils achètent leurs chemises. Incapable de s'adapter et de donner une véritable identité à la marque, Tie Rack a raté le coche et récolte aujourd'hui le fruit de ses erreurs.



Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur