Aramco en Bourse : une valorisation qui dépasse 1.700 milliards de dollars




Le 17 Novembre 2019, par François Lapierre

C'est l'introduction boursière du siècle pour Aramco, le géant saoudien du pétrole. La valorisation de l'entreprise devrait dépasser les 1.700 milliards de dollars.


Une introduction en Bourse qui pourrait surpasser celle d'Alibaba

Ce ne sera pas les 2.000 milliards de dollars attendus par les autorités saoudiennes, mais les quelque 1.710 milliards de valorisation attendue, lorsque Aramco se lancera en Bourse, n'en reste pas moins impressionnants. Le géant du pétrole, véritable pépite d'Arabie saoudite, va proposer 1,5% de ses parts sur la place financière de Ryad, dans l'indice du Tadawul. Aramco en attend entre 24 et 25,5 milliards de dollars. De quoi rivaliser et, peut-être, surpasser l'introduction boursière d'Alibaba qui avait levé 25 milliards de dollars à New York.

La souscription à Aramco a débuté ce dimanche, tandis que le prix de l'action sera fixé le 5 décembre. La fourchette est comprise entre 30 et 32 riyals, soit 8 et 8,5 dollars le titre. L'entrée en Bourse d'Aramco a été plusieurs fois repoussée en raison du poids économique de l'entreprise pour l'Arabie saoudite. Elle produit en effet 10% du pétrole mondial dans un royaume qui est le premier exportateur au monde de l'or noir.

Les risques de l'opération pour Aramco

Le prince héritier Mohammed ben Salmane mise beaucoup sur cette opération pour accélérer la diversification économique d'un pays qui reste extrêmement dépendant du pétrole. Les fonds générés par la cession de 1,5% du capital d'Aramco serviront au financement des industries en dehors du secteur pétrolier. C'est aussi un moyen pour le pays de soutenir sa croissance sur le long terme.

Les dirigeants à la tête du pays poussent également les riches familles saoudiennes à souscrire à l'opération, qualifiée de « devoir patriotique ». Il faudra cependant convaincre les investisseurs internationaux quelque peu refroidis par l'absence de transparence dans la gouvernance d'Aramco. Sans oublier les risques terroristes et les tensions géopolitiques dans la région.


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