Audiovisuel public : la présidence unique n'est qu'une piste de réflexion




Le 21 Février 2018, par Aurélien Delacroix

Le gouvernement continue de poser les jalons de la grande réforme de l'audiovisuel qu'il entend impulser d'ici la fin de l'année. Parmi les propositions qui ont couru ces derniers jours figure la nomination d'une présidence unique pour tous les groupes.


La proposition émanant de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, qui avait évoqué l'idée d'un président unique pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (TV5, RFI…), voire l'INA ; ces groupes auraient à leur tête non plus des présidents comme aujourd'hui, mais des directeurs généraux répondant à une tutelle. De fait, il s'agissait d'une organisation de type BBC : rassembler sous un même toit tout l'audiovisuel public. Il semble toutefois que cette idée soit désormais écartée.

Françoise Nyssen a en effet déclaré devant le Sénat que cette organisation centralisée n'était pas privilégiée actuellement. « Nous préférons des méthodes souples d'organisation qui favorisent la mise en oeuvre rapide des réformes », a-t-elle expliqué. Néanmoins, rien n'est arrêté encore, plusieurs pistes de réflexion ont été ouvertes par le gouvernement afin de renforcer la coopération entre ces différents groupes. L'objectif étant de réaliser des économies en favorisant les synergies.

Une de ces pistes de travail pourrait être la nomination des différents présidents : elle serait l'œuvre des conseils d'administration et non plus du CSA. La ministre de la Culture a également affirmé que le retour de la publicité après 20 heures du France Télévisions n'était pas à l'ordre du jour (il s'agit d'un « élément fort de distinction du service public »). La redevance est également au cœur des préoccupations des autorités : en filigrane, faudra-t-il élargir l'assiette de cette contribution à d'autres écrans que le téléviseur ?