Baisse des prix sur le marché immobilier, des difficultés demeurent




Le 24 Avril 2023, par La rédaction

Entre taux de crédit en hausse et baisse des prix, le marché immobilier est en plein doute. Les primo-accédants rencontrent de sérieuses difficultés pour acheter un bien, mais les professionnels ne sont pas mieux lotis.


Accession à la propriété, un défi pour les primo-accédants

Il était temps pour le marché immobilier que les prix baissent, affirme Charles Marinakis, président de Century 21 France, au micro de Franceinfo. Les prix ont ainsi augmenté de 30% entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2022. Depuis, la baisse des prix est en moyenne de 6 à 7% sur le plan national, alors qu'il faudrait une diminution de 10 à 12% pour ajuster la désolvabilisation du financement des ménages. Un retournement du marché qui a été « observé depuis l’été 2022, avant de se matérialiser sur la fin de l’année 2022 et 2023 ne fait pas exception à la règle ».

Le dirigeant relève que dans le même temps, les taux de crédit ont grimpé à 3%, alors qu'ils étaient autour de 1% il y a un an. Une hausse qui rend la vie des primo-accédants particulièrement difficile : « [leur] niveau de solvabilité nécessite l’attention des banques », estime-t-il. Pour lui, la hausse rapide des taux est inquiétante, « il y a un peu de panique, un peu trop probablement ».

Marché immobilier en baisse

Charles Marinakis observe également une régionalisation des prix, certaines régions n'étant pas touchées par cette baisse. Il note que certaines régions ont connu une offre artificielle après le Covid-19, faisant grimper les prix de manière artificielle. Face à cette situation préoccupante, les professionnels de l'immobilier estiment qu'il faut construire près de 500 000 logements par an pendant les dix prochaines années. 

Le président du réseau d'agences immobilières déplore un problème de disponibilité de foncier et de volonté de densification de la construction. Il plaide pour une adaptation régionale et une acceptation du principe de densité dans les régions sous tension en termes de logements. Des mécanismes complexes à mettre en œuvre et dont l'acceptabilité sociale n'est pas garantie.