Baisse des ventes pour la foire aux vins cet automne




Le 12 Novembre 2019, par François Lapierre

La foire aux vins n'a pas fait recette cette année. L'étude du cabinet Nielsen rapporte que le chiffre d'affaires a reculé de 10% chez les distributeurs qui y réalisent traditionnellement des ventes importantes.


Baisse du chiffre d'affaires de 10%

Alerte sur la foire aux vins ! Organisée entre septembre et octobre, l'édition automnale de cette année est une déception d'après l'analyse du cabinet Nielsen. Les ventes sont en retrait de 10% par rapport à l'année dernière dans les hypermarchés, supermarchés, les drives et dans les magasins de proximité. Une vraie déception, car la période permet aux rayons vins des distributeurs de réaliser un quart de leur chiffre d'affaires annuel. Durant la foire aux vins de l'automne 2018, le chiffre d'affaires avait également reculé de 2% (de 4,5% en volume).

De tous les vins dont les ventes ont déçu, c'est le champagne qui a le plus baissé avec un chiffre d'affaires en chute de 34% d'une année sur l'autre. Le Bordeaux n'est pas en forme lui non plus, avec des ventes en recul de 8,6%. Le vin blanc limite les dégâts, avec une petite progression du chiffre d'affaires de 1%. Le cabinet Nielsen, qui fait autorité dans le secteur de l'alimentation, explique que les foires aux vins, qui sont des pics traditionnels pour les ventes, se sont avérées « moins intéressantes pour les clients du rayon cette année, et le déficit d'offres promotionnelles a nettement pénalisé les vins dans leur ensemble ».

La loi Alimentation montrée du doigt

Le principal responsable de la baisse du chiffre d'affaires durant la dernière foire aux vins est la loi Alimentation. Celle-ci réduit la marge de manœuvre des distributeurs pour promouvoir et baisser les prix sur les produits alimentaires. Dans le détail, il leur est désormais impossible d'aller au-delà d'une promotion de 34% sur le prix de vente au consommateur. Les ventes à perte sont également limitées. À la mise en œuvre de la loi Alimentation s'ajoute une hausse des prix des alcools en début d'année. 

La législation a poussé les distributeurs à augmenter leurs marges sur les alcools, et en contrepartie à les baisser sur d'autres produits. Un effet de balancier qui a contribué à la stabilité des prix des produits de grande consommation cet automne, toujours selon Nielsen.