Banque de France : une croissance légèrement plus faible en 2022 et légèrement plus forte en 2023




Le 21 Décembre 2021, par François Lapierre

La Banque de France revoit ses prévisions de croissance à la baisse pour 2022, et à la hausse en 2023. C'est la conséquence de la cinquième vague portée par le variant Omicron et des difficultés d'approvisionnement persistants.


Une croissance en forme malgré les difficultés

La croissance du produit intérieur brut français est bien orientée pour les prochaines années, bien que les difficultés conjoncturelles risquent de la grever quelque peu l'année prochaine. Dans ses prévisions, l'institution prévoit toujours une croissance de 6,7% pour 2021, puis 3,6% en 2022 et 2,2% en 2023. Pour l'année prochaine, la précédente estimation était de 3,7% : c'est donc une légère baisse due au regain de l'épidémie ainsi qu'aux problèmes d'approvisionnement de matières premières et de semi-conducteurs.

Malgré ces difficultés, le gouvernement maintient sa prévision de croissance à 4% pour 2022. En revanche, la Banque de France rehausse la croissance pour 2023 puisque sa précédente estimation était de 1,9%. Puis la France retrouvera une croissance d'avant crise, c'est à dire 1,4%. C'est le signe que la pandémie n'a pas laissé de « cicatrice en terme de niveau de production et de production potentielle », comme l'a expliqué le directeur général de l'institution, Olivier Garnier.

Dynamisme du marché du travail

Ce retour somme toute rapide d'une croissance proche de celle d'avant crise montre également que le soutien public à l'économie a porté ses fruits, tandis que le plan France Relance qui court jusqu'en 2030 va lui aussi aider les entreprises à franchir ce cap. Enfin, la Banque de France souligne le dynamisme du marché du travail qui va permettre de stimuler l'activité.

Les prévisions de la Banque de France donnent un scénario alternatif dans lequel des restrictions supplémentaires liées à la gestion de l'épidémie sont mises en place. Si c'est le cas, alors la croissance passera à 2,2% en 2022, mais elle connaîtra un rebond plus fort l'année suivante, à 3,5%. La progression du PIB sera portée par « le rebond de toutes les composantes de la demande intérieure », souligne la BdF.


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