Boris Johnson ne veut pas payer la facture du Brexit




Le 9 Juin 2019, par Aurélien Delacroix

Les relations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni risquent de se tendre un peu plus si d’aventure Boris Johnson prenait la suite de Theresa May.


L’ex-maire de Londres, et actuel favori dans la succession de Theresa May, entend bien faire du chantage à l’Union européenne dans le dossier épineux du Brexit. S’il devenait Premier ministre, pas question pour Londres de verser la facture du divorce, à moins que Bruxelles accepte de meilleures conditions. Dans un entretien au Sunday Times, Boris Johnson explique : « Nos amis et partenaires doivent comprendre que l'argent sera conservé jusqu'à ce que nous ayons plus de clarté sur le chemin à prendre ». Une déclaration qui fera froncer bien des sourcils du côté de l’UE, qui estimait réglée cette question depuis longtemps.

 

Le Royaume-Uni s’est en effet engagé à régler les engagements pris par le pays dans le cadre du budget européen sur la période 2014-2020. Les deux parties se sont entendues sur la méthode de calcul, pas sur le montant : Londres a évoqué une facture comprise entre 40 et 45 milliards d’euros. Mais cette disposition inscrite dans l’accord négocié entre l’UE et le gouvernement de Theresa May n’a jamais reçu l’aval du parlement britannique. De fait, il s’agit d’une question toujours en suspens.

 

Le successeur de Theresa May sera connu d’ici la fin du mois de juillet. Ensuite, il lui reviendra de gérer le dossier du Brexit, l’Union ayant accordé un délai jusqu’au 31 octobre pour une sortie ordonnée… ou pas. Boris Johnson, un des principaux artisans du Brexit, veut activer le divorce effectif à cette date, avec ou sans accord. La deuxième solution est la pire, en particulier pour l’économie du Royaume-Uni.



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