Bouclier tarifaire pour l'électricité : la solution technique bientôt dévoilée




Le 11 Janvier 2022, par Aurélien Delacroix

4% d'augmentation des prix de l'électricité en 2022 : c'est la promesse du « bouclier tarifaire » promis par Jean Castex. Le ministre de l'Économie a annoncé qu'une solution technique allait être dévoilée cette semaine.


Limiter la hausse des prix de l'électricité

La flambée des prix de l'électricité concerne tous les Français et de nombreuses entreprises. Elle est le résultat de plusieurs facteurs liées au rebond de l'économie après la levée des restrictions sanitaires l'an dernier. L'approvisionnement cet hiver est particulièrement difficile, tandis que la hausse des prix sur les quotas de CO2 (les « droits à polluer ») que s'échangent les entreprises n'arrange rien.

C'est dans ce contexte que Jean Castex a annoncé en septembre dernier la mise en place d'un « bouclier tarifaire » visant à maintenir la hausse des prix de l'électricité à 4% en 2022. Il reste maintenant à mettre en musique cette promesse : Bruno Le Maire a annoncé que la solution technique sera dévoilée en fin de semaine. Sur LCI, le ministre de l'Économie a expliqué que la négociation n'avait pas encore abouti et que les discussions se poursuivaient. 

8 milliards d'euros

Néanmoins, le mécanisme sera déterminé dans les quelques jours. Pour le moment, le gouvernement a baissé la CSPE, la taxe sur la consommation d'électricité, au maximum permis au titre des règles européennes. Mais cela ne représente que 16 ou 17% d'augmentation du prix de l'électricité, relève le locataire de Bercy. La hausse des prix cette année sera comprise entre 38 à 40%. Il faut donc une mesure complémentaire pour contenir cette augmentation.

Les mesures prises par l'État pour compenser la hausse des prix de l'électricité ont déjà coûté 8 milliards d'euros d'argent public. Bruno Le Maire l'assure : « Ça coûtera ce que nous aurons décidé in fine de faire pour tenir la promesse du Premier ministre ». Il rappelle aussi que la promesse du « bouclier tarifaire » concernait l'ensemble de l'année, « Il ne s'agit pas de dire aux Français "On va essayer de tenir jusqu'aux élections présidentielles et après on fera une hausse brutale" ».