Brexit « dur » : les craintes de Toyota sur l'activité au Royaume-Uni




Le 29 Septembre 2018, par Aurélien Delacroix

Les grandes entreprises installées au Royaume-Uni craignent plus que toute autre les conséquences d'un divorce sans accord entre Londres et Bruxelles. Toyota tire la sonnette d'alarme.


Toyota emploie 3 000 personnes dans ses usines de Burnaston et de Deeside. La production s'appuie sur des pièces qui proviennent de l'Union européenne ; la grande majorité des véhicules qui y sont fabriqués sont ensuite exportés vers le continent. Que se passera-t-il si, en mars prochain — date effective de la sortie du Royaume-Uni —, aucun accord encadrant les relations entre Londres et l'Union n'était signé ? Cette possibilité d'un Brexit « dur » est dans toutes les têtes, après l'échec de la réunion des chefs d'État et de gouvernement de septembre, qui ont rejeté les propositions de Theresa May.

La Première ministre britannique évoque ainsi des discussions dans une « impasse », or il faut qu'un accord soit conclu entre les deux parties d'ici octobre ou novembre, le temps ensuite que les 27 approuvent le texte. Si rien n'est signé, alors ce sera le saut dans l'inconnu pour le Royaume-Uni. Et les entreprises détestent les incertitudes… Au micro de la BBC, Marvin Cooke le patron de la branche anglaise de Toyota, craint ainsi l'arrêt de la production des usines britanniques du groupe.

Une interruption de travail qui pourrait durer quelques heures… ou quelques mois. Sur le long terme, les coûts d'importation et d'exportation pourraient être tels que cela réduirait le nombre de voitures fabriquées au Royaume-Uni, ce qui provoquerait des « pertes d'emplois ». Toyota est loin d'être le seul groupe industriel à craindre pour son activité au Royaume-Uni. Airbus, Jaguar Land Rover ou encore BMW ont aussi fait connaitre leur hostilité à un Brexit sans accord.


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