Brexit : l'inquiétude des entreprises britanniques




Le 7 Novembre 2017, par Aurélien Delacroix

Le Royaume-Uni va-t-il faire face à une fuite des entreprises ? Le patronat britannique craint en effet les conséquences d'un Brexit « dur », qui verrait Londres divorcer d'avec Bruxelles sans aucune période de transition.


Le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne aura lieu en mars 2019. C'est à peu près la seule chose qui soit claire dans le dossier épineux du Brexit. Les négociations entre les deux parties patinent et les incertitudes qui pèsent sur les conséquences de ce départ commencent à représenter une véritable menace pour de nombreuses entreprises britanniques qui commercent actuellement librement avec le reste du continent. Ce lundi 6 novembre, les patrons anglais ont donc réclamé de la Première ministre Theresa May un éclaircissement.

Depuis la Confédération de l'industrie britannique (CBI), Theresa May a espéré que le départ effectif du pays de l'UE s'accompagnerait d'une période de mise en place. Celle-ci durerait deux ans environ, et elle permettrait aux entreprises du pays de continuer à faire des affaires avec le reste de l'Union. Un peu plus de temps pour préparer la transition vers de nouvelles relations commerciales… Un discours qui se veut rassurant, mais qui ne suffira peut-être pas.

Près de deux entreprises britanniques sur trois travaillent ainsi sur des plans d'urgence, si jamais le Royaume-Uni ne mettait pas en place de période de transition. Du côté des banques, on n'a pas attendu : de nombreux établissements financiers installés dans la City de Londres cherchent des points de chute en Europe : Francfort, Dublin ou encore Paris sont parmi les destinations de choix pour ces entreprises et leurs salariés très qualifiés.


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