Brexit : la livre chute




Le 3 Octobre 2016, par Aurélien Delacroix

Theresa May, la Première ministre britannique, a enfin donné une perspective au Brexit : l'activation de l'article 50 interviendra fin mars, d'après une interview donnée à la BBC. Les milieux économiques craignent une séparation « sans compromis » entre le pays et l'Union européenne.


Car Theresa May a clairement fait comprendre qu'elle souhaitait que la Grande-Bretagne puisse contrôler les flux migratoires sur le sol du pays. Mais voilà, si ce dernier veut profiter d'un accès complet au marché unique, les pouvoirs publics doivent aussi accepter la liberté de circulation des personnes et des travailleurs, un des piliers de l'Union européenne sur laquelle les États membres ne transigent pas.

C'est donc vers un Brexit « dur » que la Grande-Bretagne s'oriente, suivant en cela le souhait des électeurs du 23 juin. Mais cela ne fait pas l'affaires milieux économiques, qui se voient privés de leur marché traditionnel. Le divorce risque de coûter très cher pour l'économie du pays, si aucun compromis n'est trouvé — et visiblement, le gouvernement conservateur de Londres ne souhaite rien lâcher.

Cette annonce d'un Brexit sans compromis fait une première victime : la livre. La devise britannique a atteint son niveau le plus faible depuis août 2013 face à la monnaie unique, à 84,76 pence pour un euro. Face au dollar, le niveau de la livre est proche du plus bas depuis juin 1985, à 1,28 dollar pour une livre. La baisse de la devise est bonne pour les exportations, mais que se passera-t-il le jour où celles-ci ne pourront s'échanger en toute liberté dans le reste de l'Europe ?


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