Brexit : les exigences britanniques ne sont pas du goût des banques




Le 9 Mai 2017, par Aurélien Delacroix

La perte programmée du « passeport européen » qui permet aux banques internationales installées au Royaume-Uni de commercer avec le reste du continent est un casse-tête pour les établissements financiers de la City.


Pour éviter la fuite des banquiers, Mark Carney le gouverneur de la Banque d’Angleterre aurait l’intention d’exiger des banques de transformer les succursales installées outre Manche en filiales. Si les succursales sont peu gourmandes en termes de fonds propres, ce n’est pas les cas pour le « format » filiales. Le projet ne suscite aucun enthousiasme du côté des banques installées à Londres.

Si les établissements financiers devaient se plier aux injonctions de la Banque d’Angleterre, cela représenterait 40 milliards d’euros de capitaux supplémentaires à mettre sur la table pour passer de succursales à filiales. Ces dernières ont l’obligation d’être capitalisées non seulement localement mais également de manière indépendante de la maison-mère, sans oublier une supervision du régulateur britannique. 

Des exigences qui ne sont pas du goût des banques étrangères hébergées dans la City. Certains dirigeants ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils examineraient leurs options pour Londres. Plusieurs établissements européens sont présents sous forme de succursales à Londres, comme BNP Paribas, la Société générale ou encore la Deutsche Bank. 


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