Bruno Le Maire défend le projet de finances 2018




Le 10 Octobre 2017, par Aurélien Delacroix

Le gouvernement met-il en œuvre une politique économique basée sur la théorie du rugissement ? Cette doctrine économique consiste à alléger les impôts et réduire la taxation des plus riches pour que cela profite aux plus pauvres.


Ce concept, né dans les 1980, ne repose sur aucune théorie économique valide. Il a pourtant été mis en place dans plusieurs pays, comme aux États-Unis où le « ruissellement » a surtout creusé les inégalités. Bruno Le Maire n'y croit pas. Ce n'est pas le choix du gouvernement, assure le ministre de l'Economie. C'est pourtant un des axes majeurs des opposants à l'exécutif. Pour Jean-Luc Mélenchon, cette politique rend les riches « encore plus riches », le gouvernement espérant que « les miettes qui vont tomber pour les pauvres seront plus grosses ».

Le projet de loi de finances pour 2018 vise à soutenir « l'innovation », pas les contribuables les plus aisés, soutient de son côté le locataire de Bercy. Il n'y a pas de « cadeaux fiscaux » pour les plus riches, poursuit-il. Pour Bruno Le Maire, « ce n'est pas du tout le choix que nous faisons. Le choix que nous faisons, c'est de réinjecter plus de capital dans l'économie française, qui a besoin de mieux se financer ». Il montre du doigt la surtaxation du capital des précédents gouvernements, qui a empêché les entreprises « d'innover et de créer de l'emploi ».

En ce qui concerne les attaques sur l'ISF, qui ne taxera plus que la fortune immobilière, le ministre assure que la politique du gouvernement ne saurait se résumer à cet impôt sur la fortune. Selon lui, il n'y a aucune injustice dans les choix fiscaux du projet de loi. Il rappelle d'ailleurs la fin de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, une taxe qualifiée d'inégalitaire et de « loterie ».


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