Bruno Le Maire : la hausse des prix de l'électricité ne dépassera pas 10%




Le 16 Janvier 2024, par Aurélien Delacroix

Bruno Le Maire a annoncé qu'il n'y aura pas de gel du tarif réglementé de l'électricité. Entre la pression des consommateurs et les impératifs budgétaires, le gouvernement se trouve à la croisée des chemins.


Pas de gel des tarifs d'électricité

Malgré les appels de l'UFC-Que Choisir pour un gel des tarifs de l'électricité, Bruno Le Maire a annoncé, lors de sa visite à la centrale nucléaire de Gravelines, que le gouvernement ne prévoyait pas une telle mesure. Toutefois, il a insisté sur le fait que l'augmentation des prix de l'électricité serait plafonnée à 10%. Cette déclaration intervient dans un contexte où le tarif réglementé, qui concerne la majorité des foyers français, est sujet à révision semestrielle. L'association de défense des consommateurs avait formulé cette demande en réponse à la détente des prix sur le marché de gros, après une hausse sans précédent en 2022.

Le ministre de l'Économie a rappelé les efforts financiers considérables déployés par la France pendant la crise inflationniste, évoquant une dépense collective de plus de 40 milliards d'euros pour les factures de gaz et d'électricité. « J'ai toujours indiqué que cet exceptionnel ne pouvait pas durer, c'est trop coûteux pour nos finances publiques, ça coûte trop cher », a-t-il affirmé en mettant en avant les conséquences financières importantes pour le budget de l'État et les autres besoins urgents dans des secteurs comme la santé, l'éducation et les services publics.

Des prix de l'électricité en hausse

Le gouvernement a déjà augmenté l'accise sur le gaz depuis le début de l'année, impactant potentiellement la moitié des abonnés au gaz à prix fixe. En ce qui concerne l'électricité, une hausse de la taxe intérieure sur la consommation finale est également envisagée. Cette taxe, actuellement fixée à 1 euro le MWh, était de 22,5 euros avant la crise.

La situation actuelle illustre la complexité de la gestion de la crise énergétique en France. D'une part, il y a la nécessité de maintenir l'équilibre budgétaire de l'État, et d'autre part, la pression des consommateurs confrontés à des hausses significatives des coûts de l'énergie. La décision du ministère de l'Économie de limiter l'augmentation du prix de l'électricité à 10% traduit une tentative de répondre à ces deux impératifs.