Bruno Le Maire opposé la suppression des niches fiscales




Le 19 Février 2019, par François Lapierre

Pas question de supprimer les niches fiscales, a affirmé Bruno Le Maire, qui se dit également « totalement opposé » à la hausse des impôts.


La mise au point du ministre de l’Économie a le mérite de la clarté. Il n’est donc pas question, pour lui, de supprimer les niches fiscales. Au micro de RTL, Bruno Le Maire a pris en exemple le crédit d’impôt pour l’emploi à domicile, un secteur qui représente des « centaines de milliers d’emplois » en France, une « aide à toutes les personnes qui travaillent ». Il ne veut pas toucher à « ce qui marche dans notre pays ». Plus globalement, l’hôte de Bercy explique : « on ne peut pas avoir de mouvement [les « gilets jaunes »], qui est né on le sait tous de la hausse des impôts et des taxes, et qui se solde par une augmentation d'impôts ou par la création de nouvelles taxes ».

Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, avait début février émis l’idée d’une réduction des niches fiscales destinées aux contribuables les plus aisés. Baisse du plafond ou attribution en fonction des ressources du ménage, cela restait à déterminer. Mais l’objectif était de faire en sorte que ces niches fiscales puissent profiter aux « classes moyennes » en premier lieu. Pas question cependant de toucher aux crédits d’impôts les plus emblématiques comme celui destiné à la garde d’enfant ou les emplois à domicile.

Un « rabot » sur les niches fiscales aurait pour effet d’augmenter la pression fiscale, selon l’opposition, entendue par Bruno Le Maire qui ne veut pas d’une augmentation des impôts. La France compte 474 niches fiscales qui représentent un coût de 100 milliards d’euros chaque année aux finances publiques.