Bruno Le Maire ouvre la voie à la prolongation de la remise sur les carburants




Le 30 Juin 2022, par La rédaction

La remise de 18 centimes le litre dans les stations service pourrait se poursuivre jusqu'à la fin de l'année, a déclaré Bruno Le Maire, qui se refuse néanmoins à mettre en place un blocage des prix ou une baisse de la TVA.


Pas de blocage des prix

Le ministre de l'Économie a répondu à une partie de l'opposition qui a proposé une baisse des taxes sur l'essence, ou carrément un blocage des prix des carburants. « Avec un prix au litre aujourd’hui à 2,20 sans remise de 18 centimes, cela représenterait une dépense de 50 milliards d’euros pour l'Etat, soit plus que le budget du ministère de la Transition écologique », a-t-il asséné dans une interview aux Echos.

Pour Bruno Le Maire, ces 50 milliards seraient mieux utilisés à autre chose qu'à « subventionner une énergie fossile ». Il en appelle à la raison et à « trouver des compromis avec ceux qui à gauche comme à droite sont prêts à nous suivre sur cette voie de responsabilité ». Le gouvernement ayant perdu sa majorité absolue à l'Assemblée nationale, il doit donc faire des compromis avec l'opposition, mais pas sur ces points.

Mesure pour les gros rouleurs

En revanche, le locataire de Bercy s'est dit favorable à prolonger la remise de 18 centimes le litre dans les stations service qui, jusqu'à présent, doit s'arrêter à la fin de l'été. « Pourquoi ne pas envisager une prolongation de la remise de 18 centimes jusqu’à la fin de l’année, si les conditions économiques le nécessitent, plutôt que de nous lancer dans des mesures fiscales extrêmement dispendieuses ? », propose-t-il.

Le ministre est également revenu, sans la détailler, sur la mesure qui doit soulager le pouvoir d'achat des « gros rouleurs », ceux qui n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture pour aller travailler. « Nous voulons soutenir davantage les moins aisés qui sont obligés de prendre leur voiture pour se rendre au travail, salariés, professions indépendantes ou alternants », explique-t-il, en soulignant qu'il doit se mettre d'accord avec les parlementaires.