Bruno Le Maire plaide pour le retour au travail




Le 29 Avril 2020, par Aurélien Delacroix

Les Français devront se « retrousser les manches », a insisté Bruno Le Maire au lendemain de l'annonce du plan de déconfinement d'Edouard Philippe.


Se retrousser les manches

Le ministre de l'Économie, invité de LCI, a exhorté les Français à reprendre le travail pour réussir la reprise économique. « Il faut que nous nous retroussions les manches tous ensemble pour que le retour à l'activité se fasse dans les meilleures conditions possibles », a-t-il expliqué. La reprise de l'activité est « indispensable pour la nation française ». Et aussi pour son économie, sachant que la situation est très dégradée avec une contraction du PIB de 8%, un déficit à 9% et une dette publique qui s'établit à 115%. Le redressement de l'économie passera par le travail des Français, quitte à s'adapter : « Le télétravail est une solution appropriée pour que les choses se fassent progressivement ». Bruno Le Maire a demandé à « tous ceux qui ont des sièges sociaux où plusieurs centaines de personnes travaillent » à préparer le retour au travail le 11 mai.

Le locataire de Bercy ajoute que chaque entrepreneur a la liberté d'ouvrir son activité « s'il se sent prêt et s'il a les épaules suffisamment solides ». Le ministre de l'Économie a rappelé les différentes mesures mises en place par le gouvernement pour aider les entreprises à franchir le cap du coronavirus. Il a ainsi évoqué les petits entrepreneurs prenant la crise « en plein dans la figure et qui sont en plein désarroi ». 

Vers des faillites

Malgré tout, il ne faut pas se faire d'illusion : « il faut être lucide, il y aura des faillites, quoi que nous fassions, nous le savons et c'est bien pour ça que je ne cesse de renforcer les dispositifs pour aider les entrepreneurs, il y aura des pertes d'emploi ». Il n'y aura pas de miracle, les prochains mois vont être difficiles. Mais Bruno Le Maire a donné les premières pistes concernant le « troisième temps », celui du plan de relance : il promet davantage d'investissements des entreprises, un soutien à la demande des ménages, ainsi qu'un soutien aux secteurs les plus touchés.

Ce plan de relance attendra cependant la rentrée, « certainement pas avant la rentrée septembre/octobre ». Le tourisme, l'aéronautique, l'industrie automobile vont avoir besoin de toute l'aide possible, sans oublier la restauration et l'hôtellerie où l'on s'attend à des faillites en cascade. Une mesure qui sera rapidement prise par le gouvernement est le renforcement du contrôle sur les investissements non européens : le seuil de déclenchement de ces contrôles passe de 25% à 10% jusqu'à la fin de l'année.