Bruno Le Maire prévoit un début d'année difficile pour l'économie française




Le 8 Janvier 2021, par François Lapierre

Le gouvernement a bien l'intention de soutenir les entreprises mises en difficulté par les conséquences de l'épidémie. Mais il va falloir faire preuve d'une force de caractère « considérable », a admis Bruno Le Maire.


Reprise de la contamination

Le début de l'année a marqué une reprise inquiétante des cas de contamination. Plusieurs pays ont annoncé des reconfinements, comme au Royaume-Uni ou en Allemagne. En France, un couvre-feu à 18h a été imposé dans des départements de l'Est et des mesures de restriction vont se prolonger, notamment pour les bars et les restaurants qui pourraient rester fermés au-delà du 20 janvier. Par conséquent, l'économie et les finances publiques vont continuer à souffrir après une année 2020 déjà très difficile.

« Le plus difficile est devant nous », a expliqué Bruno Le Maire durant une vidéoconférence avec l'Institut Montaigne. Le ministre de l'Économie appelle à faire preuve d'une « force de caractère considérable » pour réussir à passer le cap. Le locataire de Bercy a listé les difficultés : « Nous avons devant nous un virus qui persiste, nous aurons plus de faillites en 2021 qu'en 2020 , nous avons une transition sur l'emploi qui va se solder par des destructions d'emplois pendant un certain temps et qui vont être difficiles à amortir, et puis nous avons des incertitudes politiques ».

Un soutien quoi qu'il en coûte

Face au mur de la dette, le gouvernement n'entend pourtant pas réduire son soutien financier. Un soutien « total », comme l'a encore affirmé Bruno Le Maire, en particulier pour les secteurs les plus en difficulté : hôtellerie-restauration, culture, tourisme, événementiel, sport… « Nous ne les laisserons pas tomber, nous mettrons l'argent nécessaire », a-t-il assuré. Les aides vont d'ailleurs se renforcer, notamment pour les plus grandes entreprises liées à l'hôtellerie et à la restauration. Paris négocie actuellement avec Bruxelles pour qu'elles puissent percevoir jusqu'à 3 millions d'euros pour le paiement de leurs charges fixes.

Le ministre de l'Économie fait également pression sur les banques pour qu'elles reportent d'un an le début du remboursement des prêts garantis par l'État (PGE). Des prêts qui ont permis aux entreprises bénéficiaires de refaire une trésorerie largement grevée par l'épidémie. Quant aux Français les plus modestes, Bruno Le Maire n'a pas écarté la possibilité d'un chèque alimentaire. Reste à mettre en œuvre les modalités d'un tel dispositif.


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