C&A ferme trente magasins en France




Le 23 Janvier 2020, par Aurélien Delacroix

L'enseigne d'habillement C&A a confirmé la fermeture de trente magasins en France, alors que le secteur de la distribution textile est toujours en difficulté.


Trente magasins fermés, menace sur 200 emplois

Le groupe C&A a annoncé le 17 janvier sa volonté de fermer trente magasins sur le territoire français, une décision qui va impacter 200 postes. La direction a remis au comité central d'entreprise extraordinaire les documents concernant un « nouveau projet d'adaptation de son réseau », confirmant le nombre de points de vente à fermer. L'enseigne entend « s’adapter aux exigences d’un secteur de la distribution textile en constante évolution, et renouer avec la profitabilité ». Ce plan est le deuxième en autant d'année : le précédente remonte en effet à avril dernier. C&A avait alors fermé quatorze magasins.

L'enseigne souhaite reclasser un maximum de salariés, mais comme l'explique à l'AFP la déléguée syndicale centrale FO, Maria Rodrigues, il sera difficile de trouver de nouveaux emplois pour tous ces collaborateurs : les effectifs de C&A sont composés de « beaucoup de salariés de plus de 50 ans qui ont fait toute leur carrière » au sein du groupe. Durant le dernier plan d'économies, seuls 14 reclassements ont été effectués, sur une centaine de postes. Avant le plan d'avril 2019, C&A comptait en France 160 magasins et 2 800 salariés.

Un secteur fragilisé par le commerce en ligne

Le syndicat déplore la stratégie « peu claire » de l'enseigne de distribution, dont les résultats en France sont médiocres depuis 2016. FO interroge également la famille propriétaire du groupe, qui figure « parmi les plus grosses fortunes d'Europe »… mais « à quel prix ? » se demande la centrale syndicale. À l'instar de plusieurs enseignes ayant pignon sur rue — comme Pimkie ou New Look —, C&A n'a toujours pas su trouver le moyen d'adapter son modèle économique à la nouvelle donne.

Les consommateurs utilisent de plus en plus les boutiques en ligne pour acheter des biens de toutes sortes, de la nourriture et des produits frais tout comme des vêtements. Le secteur du textile et de l'habillement traditionnel est à la peine, la consommation et les ventes reculent depuis deux ans. Ce qui explique les nombreuses restructurations dans les enseignes traditionnelles.