Carlos Ghosn pourrait subir un très important redressement fiscal




Le 14 Décembre 2020, par François Lapierre

Carlos Ghosn, l'ancien patron du groupe Renault, est dans le collimateur du fisc français. Une enquête sur la résidence fiscale de l'ex-grand patron, réfugié au Liban, est en cours.


Les ennuis s'accumulent pour l'ex-patron de Renault

Carlos Ghosn est loin d'en avoir terminé. L'ancien patron tout-puissant du groupe Renault et l'Alliance avec Nissan et Mitsubishi s'est réfugié au Liban depuis plus d'un an, pour échapper à la justice japonaise qui enquête sur des malversations financières. Et la France n'est pas en reste. Selon le journal Libération, les services du fisc auraient d'ores et déjà saisi pour 13 millions d'euros de biens et de comptes bancaires de l'ex-magnat de l'automobile. En cause : la réalité du déménagement fiscal du grand patron aux Pays-Bas.

En 2012, Carlos Ghosn se déclarait résident fiscal à Amsterdam, ce qui lui permettait de payer ses impôts aux Pays-Bas. Mais Bercy soupçonne que ce n'est pas le cas. Suite à un contrôle fiscal, la direction nationale des vérifications de situations fiscales (DNVSF) a enclenché une procédure contre l'homme d'affaires. Deux hypothèques provisoires ont été demandées : une sur un bien immobilier à Paris acheté l'an dernier 5,9 millions d'euros, l'autre sur une villa dans les Yvelines. Par ailleurs, les enquêteurs ont gelé 538.000 actions Renault pour une valeur d'un demi-million d'euros.

Carlos Ghosn cerné de toutes parts

À l'heure actuelle, la notification de redressement n'a pas été confirmée, et des négociations auraient toujours lieu entre Carlos Ghosn et les services fiscaux français. Mais les saisies ont été validées par un juge, et le réfugié fait aussi l'objet d'une information judiciaire pour abus de biens sociaux et corruption liés à des contacts de conseils avec la filiale néerlandaise de Renault. C'est le parquet national financier qui est à l'origine de cette enquête.

Tout cela ne va pas améliorer les relations tendues entre la France et Carlos Ghosn, qui reproche aux autorités du pays de l'avoir « lâché » suite à son arrestation au Japon il y a deux ans. En dehors de l'Hexagone, l'ex-patron doit aussi faire face à une demande de versement de dommages de la part de Nissan : le constructeur automobile exige ainsi 83 millions d'euros.


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