Carlos Ghosn se dit victime d’un complot




Le 1 Février 2019, par François Lapierre

Carlos Ghosn, incarcéré au Japon depuis le mois de novembre, a bénéficié récemment d’un régime de détention plus souple: Il peut désormais se faire entendre dans la presse et donner sa version des faits.


L’ex-président de Renault et de Nissan a été arrêté à Tokyo le 19 novembre dernier. La justice japonaise le soupçonne de plusieurs malversations financières concernant sa rémunération. Depuis, il est resté écroué au Japon. Dans plusieurs interviews donnés à la presse japonaise ainsi qu’aux Échos et à l’AFP, Carlos Ghosn rejette les accusations et estime qu’il s’agit d’un « complot » ourdi par la direction de Nissan : « Je suis seul face à une armée qui me jette des horreurs au visage », plaide-t-il. Il se dit victime de sa volonté d’intégrer plus profondément encore Renault et Nissan.

Concernant le constructeur français chez qui il a récemment démissionné de son poste de président, il explique qu’il n’était plus possible de maintenir Renault dans une situation où la gouvernance demeurait temporaire. « Quand j'ai appris que ma caution était de nouveau refusée, j'ai décidé de démissionner », précise-t-il aux Echos et à l’AFP. Il regrette néanmoins ne pas avoir eu l’occasion de s’expliquer devant le conseil d’administration du groupe, qui a nommé à sa tête Jean-Dominique Senard, le président de Michelin.

Carlos Ghosn se réjouit de la position de Renault : « Les résultats financiers de 2018 vont d'ailleurs être excellents », explique-t-il. « Je suis si fier d'avoir conduit cette entreprise de 2005 à 2018 et de l'avoir aidé à se transformer en un groupe si fort, en termes de profitabilité, de croissance, de qualité des produits et de technologies ». Il doit désormais se concentrer sur sa défense alors que les accusations de la justice japonaise sont particulièrement sérieuses.


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