Carrefour lutte à sa manière contre le chalutage en eaux profondes




Le 10 Décembre 2013, par

L’enseigne de grande distribution Carrefour a annoncé lundi 9 décembre 2013 son intention de changer radicalement sa politique de commercialisation du poisson. A partir du 1er janvier 2014, l’enseigne ne devrait plus vendre de poissons issus de la pêche par chalutage en eaux profonde décriée par les écologistes comme néfaste pour l’environnement.


La décision, annoncée la veille du vote de la part du Parlement Européen sur l’interdiction de ce type de pêche est une manière de lutter contre les risques liés à cette pratique. En stoppant complètement la vente des poissons issus des grands fonds, Carrefour continue dans sa lignée.

En effet, depuis 2007, les supermarchés Carrefour ont réduit les ventes de poissons de grands fonds afin, justement de réduire les activités de chalutage. Une décision, donc, qui est la bienvenue alors que de nombreuses associations pour la protection de l’environnement critiquent le chalutage.

Toutefois, cette pratique n’aura pas été interdite par le Parlement européen qui, au terme d’un vote très serré mardi 10 décembre 2013, a opté pour une réglementation stricte et un encadrement du chalutage en eaux profondes plutôt que pour une interdiction pure et simple de la pratique.

La société Scapêche, détenue par le groupe Intermarché, avait annoncé qu’en cas d’interdiction formelle, quelques 3 000 emplois directs et indirects auraient pu être menacés. Au final, ce sera une réduction de l’activité qui a été votée par les élus européens.

La nouvelle législation devrait protéger 90% des fonds marins actuellement concernés par le chalutage profond afin de préserver la biodiversité et les espèces marines, notamment celles pêchées par accident lors du lancement des filets.

La France est un des derniers pays européens, avec l’Espagne et le Portugal, à pratiquer encore le chalutage en eaux profondes pour la pêche industrielle, raison pour laquelle la pétition de l’association Bloom a recueilli plus de 750 000 signatures à la veille du vote par le parlement.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur