Chômage : Manuel Valls joue la carte du volontarisme




Le 27 Juin 2014, par Aurélien Delacroix

Entre les chiffres du chômage catastrophiques (5 millions de demandeurs d'emploi en France) et des prévisions de l'Insee déprimantes, le gouvernement est pris dans un sacré étau. En attendant une hypothétique croissance, il n'y a plus guère que les incantations et l'optimisme pour tenter de relancer la machine.


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C'est ce à quoi s'est évertué Manuel Valls, qui demande aux entreprises d'en faire plus. « L'heure est à l'action », assure t-il, en mettant en avant le pacte de responsabilité… qui n'est pas encore voté. Les entreprises auraient pourtant d'ores et déjà les moyens non seulement d'investir, mais aussi d'embaucher. Ce qui arrangerait bien évidemment le chef du gouvernement…
 
« Je compte sur les entreprises de France. Avec les moyens que nous allons leur donner, avec la baisse du coût du travail et de la fiscalité », a martelé le Premier ministre. Certes, mais quand ? Car pour le moment, les effets des différentes mesures prises par son gouvernement ne portent pas leurs fruits. Et malheureusement, la conjoncture « atone » ne peut pas prendre le relais en attendant que le pacte de responsabilité prenne son envol. 
 
Pour Manuel Valls, il ne fallait pas s'attendre à de meilleurs chiffres au niveau du chômage. Le dos rond, c'est aussi la stratégie du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui a exhorté ce jeudi les Français à la patience. Un discours évidemment inaudible pour tous ceux qui, au chômage depuis trop longtemps, voudraient revenir sur le marché du travail.
 
« Une politique économique doit être cohérente dans le temps pour qu’elle puisse produire enfin des résultats », a conclu Valls.