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En cause d'après lui, la croissance qui est « trop plate », comme il l'a expliqué à RTL. Impossible de faire baisser les chiffres du chômage dans cette situation, dont le gouvernement a évidemment déjà connaissance. Il s'agit ici de déminer un minimum un terrain déjà peu favorable où l'exécutif marche sur des oeufs. Après tout, le président de la République n'a t-il pas promis à de nombreuses reprises « l'inversion de la courbe du chômage »… pour la fin de l'année dernière ? Rien n'est jamais venu malheureusement.
D'ailleurs, le ministre se garde bien de fanfaronner. Le gouvernement tente désormais de limiter les dégâts, avec un objectif déclaré par François Rebsamen, le ministre du Travail : tenter de rester sous le seuil des 10% de chômage. Même ce pari, qui n'a pourtant rien d'exceptionnel, semble bien difficile à réussir. Le gouvernement souhaite rester au niveau des résultats d'avril, soit 9,7% de la population active sans emploi.
Pour y parvenir, les dirigeants misent désormais sur les séniors et les jeunes. Une « mobilisation générale » a été décrétée pour baisser le taux de chômage des moins de 26 ans, tandis que François Rebsamen proposait de doubler la prime accordée aux entreprises pour l'embauche d'un sénior. Des pansements sur une jambe de bois sans croissance, mais le gouvernement n'a pas d'autre issue que le volontarisme.